La Commission européenne a annoncé vendredi dernier la dernière tranche de financements de son programme DIGITAL, qui prévoit d’investir 1,3 milliards d’euros dans les deux prochaines années.
Cette dernière tranche d’investissement du programme, lancé en 2021 pour un investissement total de 7,6 milliards d’euros, sera concentrée sur plusieurs priorités définies par la Commission européenne.
De l’IA et des mondes virtuels
Sans grande surprise, le programme n’échappe pas à l’engouement global pour les technologies d’intelligence artificielle. Les financements alloués par la Commission serviront à « améliorer la disponibilité et l’accessibilité des applications génératives d’IA, y compris dans les secteurs de la santé et des soins. »
Plus surprenant, la Commission évoque également la possibilité de tester des « environnements immersifs, appelés mondes virtuels ». Derrière ce terme, la commission ne parle pas vraiment de financer un nouveau mmorpg mais plutôt des plateformes de test virtuels. Ces plateformes qui mobilisent des technologies de type jumeaux numériques seront principalement prévues pour les domaine de la manufacture, de la construction ou la fabrication industriels, ainsi que dans le domaine de la santé ou de l’éducation.
La Commission est prête à financer à hauteur de 20 millions d’euros deux prototypes dans ces différents domaines, qui devront permettre une première mise en œuvre de ces technologies et de définir plus clairement les cas d’usage et les services associés.
En parallèle, le plan prévoit de réserver une partie de ses fonds à l’initiative Destination Earth, qui vise à modéliser un jumeau numérique de la terre à destination des chercheurs qui travaillent sur le réchauffement climatique, la prévision des catastrophes naturelles ou du climat.
Ne pas oublier la cyber
Les financements dégagés iront aussi en direction du secteur de la cybersécurité, notamment afin de financer les initiatives orchestrées par l’Enisa en matière de soutien de la cybersécurité des hôpitaux et des établissements de santé à travers l’Union européenne.
Une partie des fonds sera également allouée à la protection des câbles sous-marins, infrastructure essentielle du numérique récemment secoué par plusieurs cas de ruptures de câbles après l’intervention de navires étrangers.
Les financements prévus au travers de ce plan se traduiront par plusieurs appels à projets qui seront présentés à partir du mois d’avril sur une plateforme dédiée, et pendant le reste de l’année.