210 réquisitions judiciaires satisfaites en France ces …

210 réquisitions judiciaires satisfaites en France ces ...



Telegram n’avait répondu qu’à une poignée de réquisitions judiciaires françaises jusqu’ici en 2024. Quatre au premier trimestre et six au second, pour être précis. Selon son canal automatique, consulté par ZDNET.fr, l’application controversée a finalement donné des retours à 210 réquisitions lancées au troisième trimestre de l’année, qui vient de se terminer il y a quelques jours.

Dans le détail, cela représente un total de 686 utilisateurs concernés par ces réquisitions judiciaires. Les services d’enquête s’intéressent généralement aux adresses IP des utilisateurs et aux numéros de téléphone enregistrés pour la création du compte.

Ce boom des réquisitions judiciaires avait déjà été signalé. De source judiciaire, la plateforme s’est en effet mise à répondre à ce genre de demandes dès la garde à vue, à la fin août, de son fondateur en France, Pavel Durov. L’entreprise avait ensuite confirmé sa volte-face après une mise à jour de sa politique interne.

On a enfin le chiffre des réponses de Telegram aux autorités judiciaires françaises: 210 au troisième trimestre selon le décompte de l’application.

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— Gabriel Thierry (@gabrielthierry.bsky.social) 3 octobre 2024 à 09:12

Montrer la coopération de Telegram

Mais on ignorait toutefois l’ampleur de ce revirement, c’est désormais chose faite. Ces nouveaux chiffres doivent permettre à l’application de prouver sa coopération. Tout en l’inscrivant dans une forme de continuité, en témoignent cette poignée de demandes satisfaites signalées pour la première moitié de l’année.

Même si elles sont peu nombreuses, elles vont à l’encontre des accusations de la justice française. Celle-ci reproche à l’application son absence de coopération avec les services d’enquête et de modération de ses canaux louches. Le même canal automatique, consulté par ZDNET.fr à la fin août, signalait pourtant qu’il n’y avait aucun rapport de transparence disponible pour la France.

“Si des adresses IP ou des numéros de téléphone sont partagés, nous publierons un rapport de transparence dans les 6 mois suivant l’événement et continuerons à publier des rapports semestriels”, précisait alors le robot. Ces statistiques sont limitées au pays renseigné par l’utilisateur. Il n’a donc pas été possible de comparer les chiffres des réponses de Telegram à d’autres pays.

“Peu de choses ont changé”

Mais Pavel Durov vient de citer deux exemples en dehors de l’Union européenne. Il y a ainsi eu des réponses à 75 demandes judiciaires au Brésil au premier trimestre. Puis 63 au second et 65 au troisième. Pour l’Inde, “le plus grand marché de l’entreprise”, il s’agissait de 2461 demandes judiciaires satisfaites au premier trimestre, 2151 au second et 2380 au troisième.

Dans ce nouveau post sur Telegram, le fondateur de l’application a d’ailleurs tenté de minimiser l’ampleur des changements. “En réalité, peu de choses ont changé”, a-t-il affirmé. Et d’expliquer la hausse en Europe par le bon aiguillage, par les autorités judiciaires, des demandes formulées !

Des propos étonnants. L’entreprise affirmait auparavant sur ses pages n’avoir jamais communiqué d’adresse IP et le téléphone d’un utilisateur. Visiblement, les promesses de Telegram n’engagent que ceux qui y croient. Des militaires ukrainiens, désormais sommés d’arrêter d’utiliser l’application, aux criminels de tout poil dont l’exil est signalé, la plateforme semble en réalité avoir perdu une bonne partie de son crédit.



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