3 astuces pour créer une ému …

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Les entreprises modernes fonctionnent grâce aux données. Qu’il s’agisse de fonctionner plus efficacement, de créer de nouvelles expériences pour les clients ou d’exploiter des technologies émergentes comme l’intelligence artificielle (IA), votre entreprise doit placer les données au cœur de ses processus opérationnels.

Bref, à l’ère du numérique, votre organisation doit avoir une culture qui permette à ses collaborateurs de se sentir en confiance avec les données. Trois responsables IT et Data expliquent comment créer cette culture.

1. Élaborer un plan de transformation

Sophie Gallay, Directrice Data chez le français Etam, explique que la création d’une bonne culture des données implique trois éléments.

  • Le premier consiste à s’assurer que les employés savent comment utiliser les données dans leurs activités quotidiennes. « La partie la plus importante de mon travail n’est pas de m’occuper des bases de données et des cas d’utilisation. C’est d’aider les équipes commerciales à comprendre comment elles utilisent ces données dans leurs processus », dit-elle.
    M. Gallay explique à ZDNET que pour faire comprendre l’importance des données, il faut un plan spécifique. « La culture data est souvent le dernier point de la feuille de route. Trop souvent, c’est la cerise sur le gâteau. Les gens se disent : « Si nous avons le temps et l’argent, nous pourrons peut-être organiser une formation ». Mais la plupart du temps, il faut commencer par la culture ».
    Lorsque vous dites que vous voulez que votre organisation soit guidée par les données, il est important de ne pas trop se concentrer sur la partie « données » et de se concentrer davantage sur la partie « guidée » dit-elle aussi.
  • Le deuxième élément consiste à disposer de champions des données au sein des équipes opérationnelles. « Vous ne pouvez pas imposer un changement culturel à partir de la DSI. Votre organisation a besoin de représentants au sein des équipes commerciales, puis votre culture des données doit se diffuser presque organiquement. Il est donc important de choisir les bons champions. »
  • Le troisième élément est le parrainage par la direction. Les DSI et les leaders du numérique ne peuvent pas forcer le changement – ils ont besoin de l’encouragement de leurs patrons.
    « Le comité exécutif doit soutenir cette transformation. Si les cadres et les directeurs ne sont pas alignés, la transformation transversale ne se produira pas » dit-elle. « Ce soutien n’est pas purement politique. Il est extrêmement important que le comité exécutif vous soutienne et qu’il s’assure que votre transformation est appliquée de manière descendante par le biais de sa stratégie business spécifique. »

2. Développer des produits minimum viables

Richard Wazacz, PDG de Travelex, spécialiste des opérations de change, dit que le secteur de l’IT évoque beaucoup en ce moment le principe des data lakes. Il adopte une approche différente, plus réduite.

« Commencez petit, prouvez ce que vous pouvez faire, gagnez en confiance et en maturité dans votre organisation, et attaquez-vous à des problèmes de plus en plus importants », dit-il à ZDNET. Chaque « flaque d’eau », en référence au data lake, devrait être associée à un défi business spécifique. Une fois que cette solution a fait ses preuves, vous pouvez passer à des problèmes plus importants.

« Vous devez avoir la certitude que vos petites flaques d’eau vous aident », dit-il. « Il y a toujours une corrélation et une façon dont un data set peut vous aider à en comprendre un autre. Ensuite, avec le temps, certaines de vos petits flaques peuvent être réunies pour former de petits lacs de données. Puis enfin vous pouvez créer un vrai data lake. »

« Testez, échouez, apprenez »

M. Wazacz explique que son approche consiste à développer des produits minimums viables (MVP).

« Testez, échouez, apprenez », dit-il. « Vos flaques d’eau sont vos produits minimaux viables. Créez en beaucoup. Certaines flaques s’assècheront rapidement parce que vous vous êtes trompé. Ne construisez donc pas un lac tout de suite. Vous vous tromperez et vous perdrez beaucoup d’argent ». Et cette approche progressive aide les professionnels de l’ensemble de l’entreprise à comprendre la valeur de l’information.

Plutôt que de placer un champion des données dans chaque fonction de l’entreprise, M. Wazacz conseille de favoriser une approche réaliste qui consiste à « prouver la valeur des données par l’action ».

Il ajoute que ces preuves sont importantes parce que la partie la plus difficile de la construction d’une culture des données concerne les personnes, et non la technologie.

« Identifiez quelques collègues dans l’entreprise qui ont les compétences et la capacité de jouer avec les flaques d’eau et de leur donner de la valeur. Ensuite, vous trouverez d’autres personnes et il y aura de l’osmose » dit-il. « Les gens se diront que c’est grâce à cette flaque que ce type a réussi. Peut-être que je vais essayer de construire une petite flaque ». C’est une approche qui prend du temps. Si vous essayez d’abreuver tout le monde de données, cela ne marchera jamais ».

3. Utiliser la technologie comme un catalyseur

Nic Granger, directeur financier de l’Autorité de transition de la mer du Nord (NSTA), dit que de plus en plus de personnes comprennent désormais le pouvoir des données.

« Les gens entendent parler d’IA et d’apprentissage automatique, ils veulent en parler », dit-il.

Toutefois, cette prise de conscience ne signifie pas qu’une solide culture des données est acquise. Nic Granger explique à ZDNET que les détails les plus fins de la gouvernance des données pourraient rebuter les personnes enthousiasmées par l’IA.

« Si l’on parle de gestion et d’enregistrement des données, on a l’impression qu’il s’agit de papier dans un classeur », dit-elle. « Je pense que ce qui est important – et nous le faisons de notre côté – c’est de faire comprendre aux gens de toute l’organisation qu’on ne peut pas faire les choses fantaisistes que l’on veut faire avec l’IA et l’apprentissage automatique tant que l’on n’a pas fait le tri du côté des données. »

La clé réside dans le facteur humain

Mme Granger dit à ZDNET que ses efforts pour construire une culture des données sont cruciaux pour sa stratégie numérique. La clé réside dans le facteur humain.

« Nous commençons par les compétences et la culture des personnes, car la technologie n’est pas la solution à tout, elle est un catalyseur de la solution. Le premier pilier est donc d’avoir les bonnes compétences numériques, la bonne culture et les bonnes personnes dans l’équipe ».

Mme Granger indique avoir travaillé dur pour mettre en place les bonnes bases en matière de données. Elle a créé une Académie numérique interne, qui permet aux professionnels d’acquérir des compétences numériques. « Si vous voulez apprendre Power BI, l’Académie vous orientera vers les bons cours ».

Pendant que les professionnels perfectionnent leurs compétences numériques, Mme Granger et son équipe identifient les domaines dans lesquels la technologie peut être utilisée pour transformer l’accès aux données. « Nous avons notamment envisagé de créer un entrepôt de données en interne afin que nos collègues chargés de l’analyse des données puissent accéder aux bonnes informations pour établir des critères de référence et effectuer le travail d’analyse ».



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