5G : les expérimentations sur la bande 3,8-4,0 GHz prolongées d’un an

5G : les expérimentations sur la bande 3,8-4,0 GHz prolongées d'un an


Et un an de plus. L’Arcep a décidé de prolonger jusqu’au 31 décembre 2023 son guichet d’expérimentations en 5G sur la bande 3,8-4,0 GHz. Depuis l’ouverture de ce guichet en mars dernier, le régulateur des télécoms a d’ores et déjà délivré 25 autorisations d’utilisation de ces fréquences, qui complètent la gamme jusqu’alors accessible (bande 3,4-3,8 GHz).

Ce guichet s’adresse aux industriels, aux logisticiens, aux énergéticiens ou aux acteurs de la santé et de la ville intelligente qui souhaitent tester de nouveaux cas d’usage de la 5G. Les autorisations sont délivrées pour une durée maximale de trois ans.

Voiture autonome et bloc opératoire communicant

Selon la carte des expérimentations proposée par l’Arcep, Orange teste à Charbonnières-les-Bains (69), non loin de Lyon, de nouveaux équipements de type cœur de réseau, système antennaire et terminaux 5G. Sur le Campus Région du numérique, le 5G Lab de l’opérateur accompagne des start-up, des PME et ETI industrielles dans l’appropriation de nouveaux services mobiles nécessitant une très faible latence, un traitement des données en local (edge computing) ou une qualité de service garantie pour les cas d’applications les plus critiques (network slicing).

A Balma, près de Toulouse, un autre 5G Lab d’Orange se prépare, avec ses partenaires, à l’arrivée des véhicules connectés et autonomes. L’objectif est tout autant de détecter des « objets » en mouvement, comme des piétons ou des vélos, que d’orchestrer le trafic.

A Palaiseau, dans l’Essonne, le CEA ambitionne, avec son projet PI5G, d’accélérer le développement de produits et services combinant les technologies de réalité augmentée et la 5G pour l’industrie 4.0. Trois types de cas d’usage ont été identifiés : la téléprésence 3D, la télérobotique immersive et la simulation immersive. Toujours à Paris-Saclay, EDF étudie aussi les synergies possibles entre 5G et réalité augmentée, mais pour ses besoins propres.

L’Est de la France concentre les expérimentations liées à la santé. A Saint-Martin-d’Hères, près de Grenoble, le projet franco-allemand 5G Forum doit mettre en évidence les apports de la 5G privée au sein des blocs opératoires. Le nouveau standard doit assurer l’interopérabilité des dispositifs médicaux et réduire ainsi les risques lors des opérations chirurgicales.

Le tandem franco-allemand 5G est également à la manœuvre dans le projet 5G-OR mené à l’IHU de Strasbourg. Il s’agit, là encore, grâce à la couverture d’un réseau 5G privé, de créer une nouvelle génération de bloc opératoire communicant, robotisé et piloté par la donnée, afin de conduire des interventions mini-invasives personnalisées et sécurisées.

Télémaintenance ferroviaire et « smart port »

En parallèle, l’Arcep fait savoir que la bande des 26 GHz reste elle aussi ouverte aux expérimentations. Ce sont sur ces fréquences hautes que les cas d’usage s’avèrent être les plus disruptifs. Ces ondes, dites millimétriques, présentent des performances très élevées, mais sur une portée réduite à quelques centaines de mètres. Un compromis idéal pour couvrir finement un site.

Parmi les expérimentations en cours, on peut aussi citer celle menée par Orange dans la nouvelle gare SNCF de Rennes. Différents cas d’usage B to C ou B to B sont avancés. A quai, les voyageurs pourront télécharger quasi instantanément un film ou une série avant de monter à bord. Les cheminots devraient, eux, profiter de la maintenance à distance et de la formation en réalité augmentée.

La 5G se prête aussi idéalement au concept de smart port. Le Grand port maritime du Havre, associé à Siemens, EDF et Nokia, explore différentes pistes qui concernent l’énergie, comme le pilotage de réseaux intelligents (smart grids) et la recharge de véhicules électriques, ou la logistique avec la traçabilité des containers pour réduire les temps de chargement et de déchargement.

Connecter des plans d’eau portuaires et collecter une multitude de données sur la météo ou l’état des fonds marins doivent, par ailleurs, permettre d’optimiser les opérations d’entretien ou de sécuriser les campagnes quotidiennes de dragage des chenaux et des bassins.

Enfin, l’Arcep a attribué des fréquences à l’autre bout du spectre, dans la bande des 2,6 GHz, pour des réseaux mobile privés en 4G avec une évolution possible en 5G. EDF, Hub One (filiale d’Aéroports de Paris) ou Transdev ont déjà obtenu une autorisation.





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