5G : pourquoi Orange prolonge avec Nokia

5G : pourquoi Orange prolonge avec Nokia



Orange France a signé pour quatre ans supplémentaire avec Nokia. L’occasion pour l’opérateur historique de mettre à niveau son infrastructure radio 5G en intégrant les dernières technologies de l’équipementier finlandais.

Il pourra tout d’abord puiser dans la portefeuille de solutions AirScale.

Conformes aux normes ouvertes promues par l’Open RAN, cette famille de produits comprend des stations de base, des radios Habrok répondant à la technologie Massive MIMO (Multiple Input Multiple Output) ainsi que des têtes radio distantes Pandion qui prennent en charge jusqu’à trois bandes FDD (Frequency Division Duplexing).

L’IA pour automatiser la gestion des réseaux

Permettant de « couvrir tous les cas d’utilisation et les scénarios de déploiement », selon le communiqué, cette infrastructure est alimentée par la technologie de système sur puce (SOC) ReefShark. Ce chipset, permet d’après Nokia, de répondre aux exigences de capacité radio de la 5G tout en réduisant la consommation énergétique des réseau.

MantaRay NM est, quant à elle, une solution de gestion de réseau radio alimentée par intelligence artificielle.

Cohabitant avec les normes précédentes, l’arrivée de la 5G a complexifié l’administration des infrastructures multipliant le nombre d’éléments réseaux, de sites et de cellules. L’approche AI-RAN permet d’automatiser un certain nombre de tâches, sachant que, indique Nokia, « la plupart des pannes de réseau sont causées par une erreur humaine. »

Cloudification des infrastructures réseaux

Orange testera également les solutions 5G Cloud RAN de Nokia. Le Cloud RAN consiste pour les opérateurs à « cloudifier » leur infrastructure réseau. Avec cette architecture centralisée basée sur le cloud, les fonctions de base sont virtualisées et s’exécutent sous forme de containers sur une couche logicielle.

En s’affranchissant de l’infrastructure matérielle sous-jacente, cette approche logicielle permet aux opérateurs de gagner en agilité en déployant des réseaux à la volée. En gérant plus finement les réseaux, le Cloud RAN permet aussi de réduire les coûts d’exploitation et d’optimiser l’efficience énergétique.

Si les réseaux mobiles sont appelés à monter progressivement dans le cloud, la plupart des opérateurs adopteront, selon Nokia, une approche hybride, faisant cohabiter réseaux traditionnels et Cloud RAN « pendant de nombreuses années ».

C’est le sens de son approche globale anyRAN de Nokia qui permet aux opérateurs de faire évoluer à leur rythme leurs réseaux en faisant cohabiter, durant la période transitoire, des solutions RAN spécifiques, hybrides ou cloud.

Iliad et SFR ont choisi Nokia, Bouygues Telecom Ericsson

Orange n’est pas le seul opérateur français à rester fidèle à Nokia. En décembre, Iliad, la maison mère de Free, annonçait une prolongement de son contrat avec l’équipementier finlandais, signé la première fois en 2010. Le groupe télécoms s’équipera de ses solutions de réseaux mobiles (AirScale) et de cœur de réseau pour la France et l’Italie.

SFR a, lui, aussi conclu, en janvier 2023, un partenariat avec Nokia pour déployer son cœur de réseau 5G. Lors de la transmission d’un match de football, l’opérateur a notamment expérimenté le service de réseau sans fil privé de l’équipementier finlandais, Nokia Digital Automation Cloud (DAC 5G).

Bouygues Telecom fait, lui, appel à Ericsson. L’opérateur s’appuie sur l’équipementier suédois pour développer son cœur de réseau 5G Stand Alone (SA) et proposer une approche hybride de la 5G privée aux industriels.

Un enjeu de souveraineté

Ce recours aux équipementiers européens répond à un enjeu de souveraineté.

Alors que Huawei est en voie de bannissement partout dans l’Union européenne, le gouvernement français a demandé à SFR et Bouygues Telecom de démonter progressivement leurs antennes de l’équipementier chinois.

Surfant sur cette tendance, les patrons d’Ericsson et de Nokia signaient, mi-janvier, une tribune commune exhortant l’Union européenne à un sursaut technologique en mettant en œuvre les rapports des deux anciens chefs de gouvernement italiens Enrico Letta et Mario Draghi.

Crédit : AirScale, Nokia



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