Le piratage évolue au fil des années tout comme les tendances chez les utilisateurs : du Peer-to-peer les utilisateurs ont basculé vers le Direct Download, puis au streaming. Et si les plateformes officielles et légales ont révisé leurs offres pour séduire un plus grand nombre, nombreux sont encore celles et ceux qui préfèrent se tourner vers le piratage.
Piratage : du Peer-to-Peer à l’IPTV
Les boitiers IPTV ont ainsi vu leur popularité exploser ces derniers temps avec là aussi, des offres qui rivalisent de contenu.
Petit retour sur le concept : il s’agit de proposer un accès via une application ou un boitier physique à un bouquet de chaines TV et du contenu en streaming. Tout y passe : des chaines gratuites aux chaines payantes, tous les bouquets TV, satellite, box, mais également des milliers des films en streaming, contenus pour adultes…
Dans les faits, les gérants de ces services sont abonnés aux services proposés et redirigent les flux vers leurs propres serveurs qu’ils dispatchent ensuite à leurs propres abonnés. Les offres varient de 60 à 100€ par an et se veulent particulièrement rentables pour les abonnés puisque le cumul des bouquets proposés dépasse souvent les 1000€ par mois.
Reste que ces offres IPTV sont illégales, et que les autorités parviennent régulièrement à mettre la main sur les individus à l’origine de ces derniers.
De la prison ferme à la clé
C’est le cas en Suède : un couple a ainsi été inculpé pour blanchiment d’argent provenant de l’exploitation de services d’IPTV.
En septembre, le groupe antipiratage Rattighetsalliansen poursuivait le couple devant le tribunal de commerce et des brevets de Stockholm. Les deux prévenus, originaires d’Eskilstuna dans l’est de la Suède étaient accusés d’organiser une activité illégale d’IPTV et de blanchir les revenus qui en découlent.
Le couple aurait ainsi géré deux services distincts d’IPTV qui auraient généré pas moins de 213 000 dollars sur une période non précisée. La femme a nié toute implication et précisé que son mari ne faisait que de la réparation de boitiers.
L’enquête a mené à diverses perquisitions et rapidement établi que le couple vendait bel et bien des abonnements IPTV et des boitiers préconfigurés pour y accéder. Le couple vendait ainsi des souscriptions à NorthTV et PlayTV avec des paiements réalisés sur Paypal ou Swish.
Le tribunal a déclaré l’homme coupable et l’a condamné à 6 mois de prison ferme. La Suède compte ainsi renforcer les sanctions à l’encontre des détenteurs de ces services d’IPTV en les pointant du doigt comme des criminels conscients qu’ils participent activement au piratage d’oeuvres protégées.
Actuellement, on estime qu’en Suède, 9% de la population souscrit à un abonnement IPTV.