la communication des secours et de la police prend forme

les opérateurs négocient pour échapper aux délestages électriques


Les moyens de communication des services d’urgence (dont le SAMU), de la police et de la gendarmerie avaient bien besoin d’être renouvelés. Utilisant des technologies radio conçues dans les années 90, ils n’étaient plus vraiment adaptés aux missions actuelles, notamment pour les échanges de données à haut débit.

C’est pourquoi le Ministère de l’Intérieur a lancé le chantier du Réseau Radio du Futur (RRF) qui va permettre à ces services de basculer sur une infrastructure souveraine assurant du haut et très débit (en 4G puis en 5G) et de l’interopérabilité sans négliger les aspect de sécurité des communications et de robustesse du réseau.

Le gouvernement souhaite en faire une « opportunité unique pour la filière industrielle française » et va investir plus de 700 millions d’euros pour sa conception et son déploiement.

Une conception et une gestion françaises

S’il reposera en partie sur les réseaux de plusieurs opérateurs mobiles, il s’appuiera aussi sur des fréquences spécifiques en bande 700 MHz réservées au Ministère de l’Intérieur et au Service des Armées.

L’accès 4G et 5G sera fourni par les opérateurs Orange et Bouygues Telecom avec le déploiement de mécanismes de priorisation et de préemption des fréquences pour les utilisateurs du futur RRF.

Cet aspect assurera son fonctionnement même dans le cas de congestion des réseaux mobiles comme par exemple lors de grands événements sportifs ou en cas de crise.

Airbus, associé à Capgemini se chargeront de l’intégration des services et l’exploitation des moyens de télécommunication via une infrastructure virtualisée fournie par l’équipementier Ericsson.

Un réseau moderne mais…

Le groupe Atos sera pour sa part à la tête de la conception de la partie logicielle et de la gestion du réseau RRF et des terminaux destinés aux usagers. Outre les appels et communications vidéo, il permettra de faire transiter des documents comme un ECG ou fournir un positionnement précis.

Au total, 300 000 agents pourront exploiter ce nouveau réseau dédié et piloté par la France qui avait été annoncé en 2017 par Emmanuel Macron et devra être opérationnel dans un an et demi, en amont des Jeux Olympiques de Paris en 2024. Le calendrier et donc serré et peu susceptible de connaître des retards.

Mais, en s’appuyant en partie sur les réseaux mobiles commerciaux, le RRF pourrait se retrouver inactif en cas de délestage provoqué par un pic de consommation électrique nationale, les télécoms ne faisant pas partie des secteurs prioritaires exemptés, font déjà remarquer certains observateurs.





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