Amazon se rapproche du lancement du projet Kuiper, un service de connectivité satellitaire destiné à fournir un internet haut débit rapide et abordable dans le monde entier. Mais avant de pouvoir réellement déployer sa constellation de satellites à grande échelle, Amazon doit tester différents éléments de son futur réseau de satellites dans l’espace.
À cette fin, le géant du commerce en ligne a annoncé ce mercredi plancher avec la société United Launch Alliance (ULA) à l’envoi de deux satellites prototypes en orbite basse. Les satellites Kuipersat-1 et Kuipersat-2 seront achevés dans le courant de l’année et seront embarqués sur le premier vol de la nouvelle fusée Vulcan Centaur d’ULA début 2023. Amazon avait initialement prévu d’envoyer ses deux prototypes dans l’espace à bord de la nouvelle fusée RS1 d’ABL Space Systems, qui a subi des retards.
La mission de ce prototype permettra à Amazon d’apprendre comment les différents éléments de son réseau de satellites fonctionnent ensemble, en complétant ses tests sur le terrain par des données réelles provenant de l’espace. « Nous utiliserons les résultats de la mission pour finaliser la conception, le déploiement et les plans opérationnels de notre système de satellites commerciaux », fait savoir Amazon dans son communiqué.
Un marché en plein boom !
Le lancement des prototypes sur Vulcan Centaur offre à Amazon l’avantage supplémentaire d’utiliser le même véhicule de lancement qui livrera certains des premiers satellites Kuiper de production. ULA doit assurer 47 lancements pour la constellation de satellites Kuiper d’Amazon. « L’utilisation du même véhicule de lancement pour notre mission prototype nous donne l’occasion de nous entraîner à l’intégration de la charge utile, au traitement et aux procédures de gestion de la mission avant les lancements commerciaux à grande échelle », relève Rajeev Badyal, vice-président du projet Kuiper, dans un communiqué.
Les premiers satellites de production devraient en fait être lancés par la fusée Atlas V d’ULA. Ensuite, Amazon commencera à utiliser la fusée Vulcan, ainsi que des fusées lourdes plus récentes de deux autres sociétés de lancement spatial, Arianespace et Blue Origin (la société de fusées créée par le fondateur d’Amazon, Jeff Bezos). Elle fera également appel à ABL Space Systems pour au moins deux lancements. Au total, Amazon prévoit de lancer une constellation de 3 236 satellites au cours de 92 vols, ce qui en fait le plus grand achat commercial de lanceurs de l’histoire.
L’ampleur des contrats d’Amazon témoigne de la croissance rapide de l’industrie spatiale privée. Au 1er janvier 2022, on ne comptait que 4 852 satellites en service dans l’espace, dont 4 078 en orbite terrestre basse (LEO).
Starlink dans le viseur
Le système de satellites en orbite basse du projet Kuiper a été annoncé en 2019. Amazon compte actuellement plus de 1 000 personnes travaillant sur le programme. L’entreprise s’attend à ce que ses opérations commerciales existantes et ses domaines d’expertise donnent au projet Kuiper certains avantages concurrentiels.
Par exemple, le service haut débit pourrait s’appuyer sur la logistique mondiale et l’empreinte opérationnelle d’Amazon pour le service à la clientèle, tandis qu’Amazon Web Services (AWS) pourrait fournir le réseau et l’infrastructure nécessaires pour servir une base de clients diversifiée et mondiale.
Jusqu’à présent, Amazon n’a pas fait appel à SpaceX, la société de fusées d’Elon Musk, pour lancer l’un de ses satellites. Starlink, le service satellitaire à large bande de SpaceX, compte déjà des milliers de satellites en orbite et des centaines de milliers d’abonnés. Pourtant, SpaceX s’est engagé à lancer des satellites concurrents dans l’espace.
Source : ZDNet.com
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