Cette année encore, il sera difficile de glisser une PlayStation5 (PS5) sous son sapin. Et ce n’est pas seulement dû à l’ivresse des achats qui précède Noël. Depuis le lancement du produit en novembre 2020, Sony n’a jamais réussi à répondre à la demande pour sa console de jeu de dernière génération.
Pour l’acquérir, on peut passer par le site de la marque, mais un message avertit l’intéressé qu’il lui faudra se mettre sur une liste d’attente, car « [Sony va] recevoir une quantité limitée de consoles PS5 ». Seule solution, passer par des places de marché, comme celles de la Fnac ou d’Amazon, où de rares exemplaires sont proposés à des tarifs beaucoup plus élevés que les 550 euros de prix de vente de Sony. Certains demandent plus de 1 000 euros…
Devant un tel potentiel de gain, des petits malins ont créé des robots informatiques qui devancent le consommateur lambda sitôt que de nouveaux arrivages sont disponibles. Cette armée de « scalpers bots » s’attribue les dernières livraisons afin de les revendre plus cher…
Positionnement haut de gamme
Lancée pendant la pandémie de Covid-19, la console a souffert des problèmes d’approvisionnement en semi-conducteurs et des vagues de confinement sur ses sites de production en Chine, tandis que le jeu vidéo connaissait un regain d’intérêt dans ces périodes d’assignation à domicile. Aujourd’hui, la direction se veut plus confiante.
Le 7 décembre, Jim Ryan, à la tête de la division jeu vidéo de Sony, a ainsi indiqué sur Twitter que l’entreprise avait « résolu le problème de long terme d’approvisionnement de la PS5 », tout en précisant que les efforts devraient se poursuivre en 2023. Sur le dernier trimestre, 6,5 millions d’unités ont été produites, au-delà des prévisions. En moins de trois ans, Sony devrait dépasser les 40 millions de ventes pour sa PS5.
Au passage, la compagnie japonaise en profite pour affirmer un positionnement haut de gamme face à ses adversaires, à commencer par Microsoft avec sa Xbox : « Sony commence à adopter une position différenciante. Il mise sur le haut du marché, les joueurs le plus réguliers, prêts à dépenser pour des consoles, des accessoires ou des jeux plus chers, tandis que Microsoft cherche à avoir la base d’utilisateurs la plus large, avec une stratégie grand public », estime ainsi Charles Louis Planade, directeur des opérations internationales du cabinet de courtage TP ICAP Midcap. Sony n’a ainsi pas hésité à relever de 10 % le prix d’entrée de sa console.