La décarbonation est un thème stratégique pour la filière mines et métallurgie. Celle-ci représente, à elle seule, 24 % des émissions de gaz à effet de serre (GES) du secteur industriel.
Les entreprises concernées se sont engagées, dans le cadre de la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), à améliorer leur bilan carbone. Pas étonnant donc qu’un géant mondial comme ArcelorMittal suive de près les avancées technologiques dans ce secteur.
Rendre la production moins polluante
Le métallurgiste, aux côtés de Microsoft, vient de participer à la levée de fonds de série C de 120 millions de dollars de Boston Metal. La start-up est spécialisée dans la décarbonation de la fabrication d’acier.
« L’acier est l’un des matériaux les plus importants pour notre société, avec près de deux milliards de tonnes produites chaque année, mais l’industrie repose sur un processus de fabrication à forte intensité de carbone qui contribue à près de 10 % des émissions mondiales de carbone », rappelle l’entreprise.
Pour réduire leurs émissions de CO2, mais aussi afin d’améliorer leur bilan RSE, les entreprises du secteur développent l’innovation technologique. Le recours à l’intelligence artificielle s’inscrit dans cette feuille de route.
En 2022, le CNAM a ainsi consacré une étude aux atouts offerts par l’IA dans la métallurgie. « L’IA est une opportunité pour sauver l’industrie, voire la relocaliser », retiennent notamment les auteurs de l’étude.
L’IA pour améliorer les processus industriels
Les usages de l’IA dans le secteur sont multiples et portent, par exemple, sur l’aide à la production sur les fours ou l’optimisation de la chaîne d’approvisionnement. La maintenance prédictive constitue une autre application.
Le groupe français Eramet, dont la direction Data & IA est rattachée aux opérations, concentre ainsi ses cas d’usage de l’intelligence artificielle sur l’optimisation de ses activités opérationnelles. Il s’agit notamment pour l’industriel d’optimiser ses processus métallurgiques.
Cependant, et de plus en plus, l’entreprise fait appel à l’IA pour servir ses objectifs RSE et réduire l’impact de ses activités. Au Sénégal, des images capturées par des drones sont analysées pour planifier les opérations. L’exploitation de ces données non structurées permet aussi de revégétaliser les sites.
Comment le machine learning aide aussi la RSE
La computer vision représente ainsi un usage croissant chez Eramet, notamment à des fins de détection automatique des arbres et de la végétation autour des mines. L’IA est aussi exploitée pour mieux évaluer les ressources en sous-sol et réduire la consommation d’énergie.
Avec l’IA, ArcelorMittal s’inspire quant à lui des fourmis dans le but d’améliorer « radicalement » l’ordonnancement de la production. Aux développements internes s’ajoute par ailleurs du buy, comme avec Energiency, pour économiser l’énergie dans le traitement des bobines d’acier.
Ces projets sont essentiels pour permettre à l’industrie de tenir ses engagements environnementaux. La Stratégie Nationale Bas-Carbone française fixe pour le secteur un objectif de réduction des émissions de GES de 35 % d’ici 2030.
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