Retenue comme outil de mesure de santé pour la mission spatiale 100% privée Polaris Dawn, la Fenix 7 de Garmin met en avant sa longue autonomie pour suivre les rythmes vitaux des astronautes pendant 5 jours en orbite. Un bon coup de pub pour la montre de sport la plus endurante du marché.
Sur terre, les autonomies de plusieurs jours de certaines montres connectées ne concernent finalement que les rares malades capables de courir l’ultratrail du Mont Blanc. Mais pour une mission spatiale sans possibilité de recharge, l’endurance record de la Fenix 7 de Garmin lui a valu d’être retenue comme montre… médicale. Et pour une mission spatiale qui représente un grand nombre de premières fois dans l’histoire de la conquête de l’infini (et non pas, espérons-le pour l’équipe, de l’au-delà !).
L’histoire dans laquelle s’inscrit cette montre de sport haut de gamme, est celle de la mission Polaris Dawn. Point d’ESA, de NASA ou de JAXA à la source, mais une mission privée. Forte de quatre membre dont Jared Isaacman, un pilote millionnaire qui a déjà volé sur le premier vol spatial humain privé Inspiration4 en 2021, la mission est un baptême du feu de plusieurs équipements. Le premier et le plus important étant la combinaison spatiale de SpaceX. Alors que tout le public francophone connaît la combinaison intravéhiculaire (de Dragon à l’ISS) que Thomas Pesquet et son équipe a utilisé pour son vol vers la station internationale, SpaceX l’a fait évoluer en une tenue pour sortie spatiale (EVA dans le jargon). La sortie d’un ou plusieurs membres de l’équipe sera la première utilisation de cette combinaison in-situ. Et la première sortie extra-véhiculaire d’une équipe civile (ou presque : le pilote, Scott Poteet est un colonel, ancien pilote de l’US Air Force).
Anglée autour de cette combinaison qu’il faut qualifier, cette mission de cinq jours en orbite à 700 km d’altitude a donc besoin de collecter un grand nombre de données. Dont certaines biomédicales. Et c’est là que la montre Fenix 7 entre en jeu : du rythme cardiaque en passant par les facteurs de stress, la teneur en oxygène du sang et autres cycles de sommeil, les montres de sport sont de véritables vigies de santé. Si les quatre astronautes effectueront aussi des prélèvements « classiques », ils auront cependant au poignet un outil capable de faire le travail de mesure et de collecte à leur place.
Outre le bon coup de pub pour Garmin, il s’agit aussi potentiellement d’une bonne expérimentation technique pour la marque. Car tout passage dans l’espace est une occasion unique pour le matériel de se mettre à l’épreuve de sources de rayonnements cosmiques, hostiles pour la matière biologique, comme pour les composants électroniques. Du comportement de la batterie intégrée en passant par celui des processeurs et autres capteurs, nul doute que le comportement de ces produits technologiques sera scruté de près.
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Alors que la conquête spatiale s’intensifie avec le succès de SpaceX et l’explosion d’acteurs étatiques et privés, ce qui était il a seulement une décennie la chasse gardée de la NASA et de l’ESA devient un « far ouest » technologique. Avec l’amélioration permanente des technologies, des composants civils classiques commencent à se faire une place dans l’espace. Qu’ils s’agissent de puces Intel ou, dans le cas présent, de montres de sport connectées. De là à prédire que la Fenix 7 de Garmin pourra dégager la même aura que Speedmaster d’Omega que Neil Armstrong portait sur la lune, il n’y a qu’un pas que nous ne ferons pas. Mais Garmin pourra déjà récolter les lauriers de la « première montre médicale spatiale ». Et ce n’est déjà pas si mal.
Source :
Garmin