C’est l’un des enseignements de la synthèse des rapports du GIEC publiée ce lundi concernant le réchauffement climatique : les énergies renouvelables doivent se substituer aux énergies fossiles pour assurer une réduction efficace des émissions de gaz à effet de serre.
Selon l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (Irena), Les capacités de production des énergies renouvelables n’ont jamais été aussi importantes fin 2022 avec une progression de 9,6%, soit un ajout de 295 GW portant la capacité totale à 3372 GW.
De fait, les projets d’énergies renouvelables ont représenté 83% de la capacité électrique totale ajoutée dans le monde en 2022. La plus importante reste l’hydroélectricité qui, avec ses 1250 GW produits, compose 37% du mix, le solaire arrivant ensuite (31%) puis l’éolien (27%).
La crise énergétique accélère les projets d’énergies renouvelables
De fait, la crise énergétique amplifiée par le conflit en Ukraine a dopé le financement des projets autour des énergies renouvelables, même si, au regard de la rapidité du changement climatique, les efforts sont encore loin d’être suffisants.
L’Irena indique ainsi qu’il faudrait tripler chaque année jusqu’en 2030 les capacités en energies renouvelables si l’on veut limiter la hausse des températures moyennes à 1,5 degré Celsius, valeur retenue lors des Accords de Paris en 2015 à l’issue de la COP 21. Autant dire que cela va être compliqué.
Les rapports du GIEC notent que le réchauffement climatique est déjà en phase d’accélération, les grands phénomènes climatiques s’amplifiant jusqu’à des points de non retour avec des conséquences qui vont s’étirer durant des siècles.
Des énergies renouvelables encore insuffisantes
Un autre élément émerge du rapport : les augmentations de capacité se concentrent sur un petit nombre de régions. La moitié des nouvelles capacités installées l’ont été en Asie, en principalement en Chine (141 GW), loin devant l’Europe (57,3 GW) et les Etats-Unis (29,1 GW), principalement pour de l’énergie solaire.
La France n’est pas particulièrement en avance sur ses projets de mix énergétique devant augmenter la part des énergies renouvelables (pas plus que dans son objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre) mais son contexte reste particulier avec son fort soutien au nucléaire.
Le rapport de l’Irena vient donc compléter les conclusions de la synthèse du GIEC en appelant à des changements radicaux qui permettront d’accélérer la transition énergétique.