Le mois dernier, la sonde spatiale JUICE (JUpiter ICy moons Explorer) de l’Agence spatiale européenne (ESA) a décollé et a entamé un long périple vers Jupiter et ses lunes glacées (Callisto, Europe et en particulier Ganymède).
La première mission européenne d’exploration du système jovien doit entrer en orbite autour de la géante gazeuse en 2031. Le voyage est ponctué de plusieurs manœuvres d’assistance gravitationnelle, dont une inédite en août 2024 autour du système Lune-Terre.
Dans l’immédiat, l’ESA rapporte un problème avec le déploiement d’une antenne radar qui ne s’est pas effectué de manière complète après le lancement. Il s’agit de l’antenne RIME de JUICE, dont la longueur atteint 16 m.
Une affaire de quelques millimètres
» Au cours de la première semaine de mise en service, un problème est survenu avec l’antenne Radar Icy Moons Exploration (RIME) qui l’empêche de se détacher de son support de montage « , a indiqué l’ESA en soulignant que le travail se poursuit pour parvenir à sa libération.
L’hypothèse avancée est celle d’une minuscule goupille qui serait coincée et ne permet pas à l’antenne de se déployer. D’après l’ESA, c’est » une affaire de quelques millimètres » pour libérer complètement le reste du radar.
JUICE : antenne avant déploiement ; source : ESA – Juice – JMC
Parmi les options envisagées, il y a une mise à feu du moteur pour secouer un peu la sonde. Cette dernière connaîtra également une série de rotations, afin que l’antenne actuellement dans l’ombre soit exposée à la lumière du Soleil et se réchauffe.
L’ESA reste confiante
Pour le reste, l’ESA assure que JUICE fonctionne de manière excellente et ajoute qu’avec deux mois de mise en service prévue, » les équipes ont largement le temps de résoudre le problème de déploiement de RIME et de continuer à travailler sur le reste de la puissante série d’instruments en route pour l’étude du Système solaire externe. «
Avec son antenne de 16 m et fonctionnant à une fréquence centrale de 9 MHz, RIME est un radar à pénétration de glace pour étudier la structure souterraine des lunes glacées jusqu’à 9 km de profondeur, avec une résolution verticale allant jusqu’à 50 mètres dans la glace.