Aujourd’hui (dans la nuit de mercredi à jeudi heure de Paris), une fusée japonaise H-IIA a décollé avec succès depuis le centre spatial de Tanegashima. Elle transportait un atterrisseur lunaire SLIM (Smart Lander for Investigating Moon).
Près de 48 minutes après le décollage, la séparation a eu lieu comme prévu et l’Agence spatiale japonaise (Jaxa) a confirmé l’acquisition du signal. La sonde spatiale entame un long périple vers la Lune. C’est dans quatre à six mois qu’il y aura une tentative pour se poser sur la surface de notre satellite naturel.
Un atterrissage contrôlé sur la Lune a été réussi par la Russie (du temps de l’Union soviétique), les États-Unis et récemment l’Inde. En avril dernier, la start-up japonaise ispace avait échoué de peu avec son atterrisseur Hakuto-R qui s’est écrasé sur la Lune.
À moins de 100 m du point cible
Un enjeu pour SLIM est un alunissage de haute précision qui devra être réalisé à une distance maximale de 100 mètres par rapport au point cible. Le petit atterrisseur aura alors une masse d’environ 210 kg.
Ce type de précision est susceptible de faciliter l’exploration pour de futurs rovers, en leur évitant de devoir arpenter des terrains accidentés.
Équipé de panneaux solaires, l’atterrisseur SLIM dispose d’une caméra multispectrale pour l’étude de la composition des roches environnantes du site d’alunissage. Sur la face visible de la Lune, l’alunissage doit avoir lieu dans le petit cratère d’impact Shioli situé dans le cratère Cyrillus.
Un télescope à rayons X est aussi parti
La fusée japonaise n’a pas seulement lancé SLIM. Une autre charge utile était la mission XRISM qui est le fruit d’une collaboration entre la Jaxa et la Nasa, avec la participation de l’Agence spatiale européenne (ESA).
X-Ray Imaging and Spectroscopy Mission est un télescope spatial à rayons X pour une orbite terrestre basse de 550 km d’altitude. La séparation a eu lieu 14 minutes après le décollage du lanceur nippon et l’acquisition du signal a été confirmée.
XRISM comprend deux instruments scientifiques. » En observant les objets et les événements les plus énergétiques du cosmos, XRISM dévoilera l’évolution de l’Univers et la structure de l’espace-temps « , indique l’ESA.