Et si, à tout instant, dans vos conversations sur Instagram ou WhatsApp, vous pouviez poser une question à un « assistant » ? Peut-être lui demanderiez-vous des idées de restaurant dans un quartier, lui feriez-vous faire une recherche sur le Web afin de « mettre fin à une controverse entre amis », ou même créer l’image d’un paquebot avec des voiles, pour voir à quoi ressemblerait un tel navire… Voilà la vision exposée par Mark Zuckerberg, mercredi 27 septembre : le fondateur de Meta a annoncé le déploiement de vingt-huit robots conversationnels sur ses plates-formes Facebook, Instagram, WhatsApp et Messenger. L’un d’eux sera généraliste et les autres thématiques : cuisine, sports de combat, mode… Leur avatar sera incarné par une personnalité, du rappeur Snoop Dogg à l’influenceuse mode Paris Hilton.
Lancés en version bêta aux Etats-Unis dès maintenant, ces robots conversationnels sont appelés à se développer sur les réseaux sociaux : Meta veut, dans les prochains mois, permettre aux développeurs, aux marques et aux influenceurs d’en créer leurs propres versions.
Cette présentation enthousiaste est la dernière d’une nouvelle série d’annonces faites en quelques jours par les géants du numérique dans le domaine de l’intelligence artificielle (IA). Très actifs depuis le lancement à succès, fin 2022, du robot conversationnel ChatGPT, son créateur OpenAI, et son partenaire Microsoft, mais également leurs rivaux Google, Meta ou Amazon continuent de se livrer à une course à l’IA, engendrant un foisonnement de lancements.
Le rêve ancien du compagnon universel
Un fil conducteur se dégage : l’idée d’un assistant personnel virtuel. L’IA ravive ce rêve ancien de l’industrie de la « tech » de créer un compagnon universel capable d’aider l’utilisateur dans sa vie quotidienne, ses loisirs ou son travail… Le concept rappelle l’ambition initiale des assistants vocaux comme Siri (Apple), Google Assistant ou Alexa, créé en 2014 par Amazon, avec, comme référence, l’ordinateur omniscient de la série Star Trek. « Les nouveaux assistants conversationnels sont des Clippy du XXIe siècle », décrypte dans un communiqué Mor Naaman, professeur à l’université américaine Cornell Tech, spécialiste de la communication entre IA et humains. Une référence à l’interface d’aide lancée par Microsoft dans sa suite bureautique Office en 1996 – incarnée par un petit trombone aux traits humains –, puis désactivée en 2001 après un flot de moqueries et de critiques.
Mardi 26 septembre, Microsoft a relancé un « compagnon du quotidien » dans Windows 11, la dernière version de son environnement. Disponible pour l’instant en Amérique du Nord, Asie et Amérique du Sud, cet assistant baptisé Copilot utilise l’intelligence artificielle d’OpenAI, créateur de ChatGPT et partenaire de Microsoft. Accessible par des boutons dédiés ou dans une fenêtre de dialogue, il peut résumer un texte, expliquer un point, rédiger un brouillon ou créer une vidéo à partir de photos de vacances, promet Microsoft. Copilot sera de plus étendu en novembre aux logiciels Office (Word, Outlook, Powerpoint…).
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