Libre express : responsabilité sociale, Richard Stallman, témoignages libristes

Libre et open source express: Europe, radio April, Vecam, agriculteurs, concours Acteurs du Libre


Image: « Keep
calm and use open source » (MedithIT/CC by)

Bonnes pratiques sociales et environnementales

Le Libre, c’est une philosophie (là où l’open source – quasi synonyme pour les logiciels – est une méthode) qui va bien au-delà de l’informatique: il serait donc paradoxal de défendre ses valeurs sans tenir compte sous d’autres aspects de sa responsabilité sociale et environnementale (RSE). C’est ce que promeut l’April, qui mentionne entre autres gestes et actions:

«• Comme ailleurs, la domination masculine est un problème dans le monde informatique et dans les communautés libristes. Pour ne pas entretenir ce statu quo et permettre aux femmes et minorités de genre de se sentir à l’aise (légitimes et confortables) à l’April, et par extension (c’est en tout cas notre souhait) dans l’univers libriste, nous menons des actions:
        ◦ existence d’un code de conduite qui s’applique à tout ce qui est organisé par l’April (actions, évènements etc).
        ◦ utilisation du langage inclusif (…)
        ◦ prise en compte de la diversité lorsqu’on nous invite à participer à une table-ronde, ou à l’animer, pouvant conduire à décliner l’invitation à intervenir
    • choix de fournisseurs éthiques pour nos produits (t-shirts…)
    • apéros, repas le plus souvent végétariens avec mise à disposition de contenants et de couverts afin d’éviter le tout jetable (…)
    • privilégier les déplacements en train lors de notre participation à des évènements lointains ou le covoiturage
    • commander nos laptops chez un fournisseur d’ordinateurs reconditionnés qui fait travailler des personnes en situation de handicap, ou dans une boutique éco-responsable
    • utilisation de logiciels libres qui consomment moins d’énergie et qui permet de garder le matériel informatique plus longtemps.»

Cette liste, indique l’association, a été inspirée par celle des « petits gestes » qui finissent par avoir des impacts pas si petits que ça mis en avant par Easter Eggs, entreprise du numérique libre (ENL) d’une vingtaine de salariés, créée en 1997 (dans les locaux de laquelle l’April sous-loue de l’espace).

On y trouve de nombreux trucs pratiques comme:
    • «trier nos déchets papier/carton
    • faire notre café dans une cafetière à filtre (avec du café bio et de l’eau du robinet)
    • utiliser des ampoules basse consommation
    • programmer les radiateurs de nos bureaux à 19° en journée et 7° la nuit et le week-end (…)
    • commander nos fournitures de bureau soit dans des ESAT soit dans des boutiques éco-responsables
    • n’utiliser que du papier recyclé à grammage léger
    • aménager un lieu pour garer les vélos
    • régler nos fournisseurs à moins de 30 jours (…)
    • envoyer nos documents par voie électronique (factures, contrats) (…)»

Richard Stallman a le cancer

Lors de la journée de célébration des 40 ans du projet GNU qu’il initia, Richard Stallman, 70 ans, a annoncé être atteint d’une forme de lymphome, une tumeur maligne du système lymphatique. Effet «Florent Pagny» spectaculaire du traitement que subit le pionnier libriste, RMS qui arborait depuis des décennies des cheveux longs n’en a en ce moment plus du tout.


Indiquant qu’il peut être soigné, il a déclaré continuer à travailler pour les logiciels libres et semblé optimiste, espérant «être encore dans les parages pour de nombreuses années». On lui souhaite une prompte guérison… et on se souviendra que son oraison funèbre expéditive pour Steve Jobs en 2011, lui valut ce sarcasme de Joe Brockmeier (ancien entre autres de Red Hat et Apache, à l’époque à la fondation Linux): «J’espère que Stallman vivra jusqu’à 120 ans. Aussi longtemps qu’il vivra, il y aura de l’espoir qu’il change.»

«Le combat du logiciel libre n’est pas mort»: deux témoignages

« «Faire quelque chose, le partager», sans visée commerciale: le combat du logiciel libre n’est pas mort »: sous ce titre, le média en ligne Basta publie un article, avec le témoignage de deux libristes trentenaires, tous deux développeurs – l’un amateur et l’autre professionnelle. «Gaëtan Chabert, alias Booteille, est bénévole à l’association de promotion du libre Framasoft depuis 2021. Le mot d’ordre de Framasoft, c’est « changer le monde, un octet à la fois ». « Ça, moi j’y crois », confirme Gaëtan.» «Il a ainsi développé deux extensions pour Firefox, baptisées Invidition et PeerTube Companion, qui redirigent les pages YouTube vers une autre interface. Il s’agit autant d’éviter le pistage de Google que de faire connaître les plateformes alternatives à YouTube comme PeerTube, développée par Framasoft.»

«Maud Royer, elle, est développeuse freelance et partage son temps entre sa profession et diverses activités militantes. Responsable des outils numériques de La France insoumise pendant six ans, elle a entre autres développé le réseau social militant de l’Action populaire sur la base de logiciels libres. Elle mène aussi d’autres projets personnels en parallèle et déplore « quatre à cinq projets inachevés » qu’elle ne pourra jamais finir faute d’être « payée pour le faire ». « Toute personne qui fait du logiciel libre se retrouve dans cette situation, regrette-t-elle. Mais étant aussi militante LGBT et féministe, je dois faire des choix d’agenda. »»

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