60 personnes dont 20 salariés d’Orange travaillent dans le datacenter Normandie 2, à Val-de-Reuil. Le chantier qui a duré près de deux ans a mobilisé 220 personnes au total.
Deux nouveaux datacenters ont été mis en service en fin d’année dernière, l’un à Amily en Centre-Val de Loire, et l’autre à Val-de-Reuil en Normandie, où un premier datacenter est en activité depuis 2012.
110 kilomètres séparent ces deux datacenters nouvelle génération du groupe Orange, inaugurés ce mercredi. Leur proximité géographique promet « redondance et faible latence » a déclaré Jean-Marc Escalettes, directeur d’Orange Grand Ouest, devant un parterre de journalistes présents lors de l’inauguration. De
conception identique, ils s’étendent sur 18 000 m2 et disposent de 5 000 m2 de salles informatiques respectivement.
S’ils en imposent par leur taille, c’est qu’ils sont voués à
héberger les données grand
public d’Orange, comme les mails et la TV d’Orange, les services des
entreprises clientes d’OBS, ainsi que le système d’information interne
d’Orange.
A l’origine, Orange disposait de 17 datacenters répartis sur le territoire national. Mais l’heure est à la « rationalisation », a annoncé ce mercredi Fabienne Dulac, directrice générale adjointe d’Orange et CEO d’Orange France. Le groupe entend ne garder que ces 3
datacenters d’ici à 2030.
Adaptabilité et sécurité
Pour anticiper la croissance des services, ces nouveaux datacenters se veulent surtout « évolutifs, adaptables et sécurisés », insiste Fabienne Dulac.
Dans le sas d’entrée du Normandie 2. Il faut passer 6 niveaux de sécurité avant d’arriver dans les salles informatiques.
Leur taux d’occupation est encore loin d’être complet, mais les choses avancent « au fur et à mesure des besoins » assure Jean-Marc Escalettes. Dans le centre Normandie 2, seules
deux salles sur six sont opérationnelles depuis six mois. Les équipes d’Orange travaillent aussi en parallèle à l’optimisation de
la capacité des salles informatiques du Normandie 1, le premier
datacenter installé depuis 2012 à Val-de-Reuil.
Un champ sépare les deux datacenters implantés le site de Val-de-Reuil. Normandie 1, en service depuis 2012 (au fond sur l’image),
est aujourd’hui arrivé à quasi-saturation.
Par ailleurs, une fois que toute l’activité d’hébergement sera concentrée sur les trois datacenters d’Orange, il n’est pas exclu que la direction réfléchisse à moyen terme à installer des centres relais « de proximité » pour les besoins en edge computing, évoque Fabienne Dulac.
Un PUE à 1,3
Orange, qui affiche un objectif net zéro carbone en 2040, investit également sur des datacenters moins énergivores. Ses centres de données représentent aujourd’hui près de 8% de l’empreinte environnementale de l’opérateur en France. L’impact environnemental des deux datacenters sortis de terre fin 2021 devrait « baisser de 30% par rapport aux anciens datacenters », déclare Fabienne Dulac.
Pour ce faire, ils tablent sur un système de « free cooling ». Cela signifie qu’ils fonctionnent « dix mois par an sans
climatisation ». L’air extérieur assure un refroidissement naturel des
équipements informatiques quand la température de dehors n’excède pas les 26°C. Avec cette méthode, les datacenters nouvelle génération visent un PUE (Power Usage Effectiveness) – l’indicateur d’efficacité énergétique calculé pour les datacenters – de 1,3 – contre 1,8 pour les anciens modèles.
Orange mise aussi sur le mix énergétique, en contractualisant des PPA (Power Purchase Agreement) avec Boralex pour l’énergie éolienne, ainsi qu’avec Engie et TotalEnergies pour le solaire. Cela permet de couvrir l’équivalent de la consommation des trois datacenters avec de l’électricité d’origine renouvelable.
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