Les différents événements mondiaux ces deux dernières années ont contribué à faire augmenter sensiblement les prix de l’énergie. Ceux de l’électricité sont aussi liés à des ménanismes européens qui conduisent à une montée des prix en France.
Pour freiner l’impact d’une hausse des prix qui aurait pu faire doubler les tarifs de l’électricité, le gouvernement a mis en place depuis 2022 un bouclier énergétique qui freine cette progression.
Prolongé en 2023 puis encore maintenu jusqu’à fin 2024, le bouclier énergétique sera de nouveau actif pour atténuer la prochaine hausse des prix de l’électricité. Les calculs théoriques sur les tarifs réglementés de vente de l’électricité (TRV) menés par la Commission de Régulation de l’Energie (CRE) prévoient une nouvelle hausse de 10 à 20% pour février 2024.
Ne pas laisser le prix de l’électricité s’envoler trop vite
Mais le gouvernement ayant le dernier mot, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait désamorcé l’inquiétude naissante en septembre dernier en affirmant que le gouvernement fera en sorte que la hausse des tarifs ne dépasse pas 10%.
La ministre de la Transition énergétique Agnès Pannier-Runnacher a de nouveau confirmé cette initiative lors d’un entretien à Franceinfo en affirmant qu’au 1er février, la progression du tarif réglementé n’ira pas au-delà de 10%, « quand bien même les prix sur les marchés internationaux seraient amenés à s’envoler« .
Le bouclier énergétique prend en charge 37% de la hausse normale des prix de l’électricité mais il faudra bien en sortir à un moment, alors que le gouvernement doit faire des efforts sur les dépenses publiques après les années de pandémie.
Une situation énergétique plus favorable en France
C’est pourquoi les prix de l’électricité ont augmenté de 10% en août dernier, après la hausse en février. Il reste à voir ce qu’il en sera ensuite en août 2024 mais, même avec l’amortisseur du bouclier énergétique, les dépenses d’électricité des Français vont prendre plus de place dans les budgets des ménages, déjà éprouvés entre autres par l’inflation et les tarifs élevés des carburants.
Le seul point positif est que la situation de la production d’électricité en France s’est grandement améliorée par rapport à la même période l’an dernier, qui était marquée par une production d’électricité d’origine nucléaire particulièrement faible du fait du rattrapage des révisions retardées par la pandémie et des inspections pour corrosion de nombreux réacteurs nucléaires.
Il reste à voir si la météo sera aussi favorable que l’hiver dernier pour limiter les pics de consommation lors des vagues de froid, ce qui avait soulevé le spectre de coupures de courant l’hiver dernier, menace qui ne s’est finalement pas matérialisée.
Tout de même, le gouvernement doit mener un test à grande échelle (200 000 foyers dotés de compteurs Linky impactés) de baisse de puissance durant l’hiver pour déterminer si cela pourrait constituer une solution d’urgence en cas de pic de consommation, sans aller jusqu’à la coupure totale d’électricité, dernier recours dans l’arsenal des possibilités du gestionnaire du réseau électrique RTE afin d’éviter un blackout général.