Face aux nombreuses découvertes réalisées par le LHC, le Grand Collisionneur de hadrons, le CERN avait déjà évoqué l’idée de la construction du FCC (Future Circular Collider), un nouvel accélérateur aux proportions démesurées.
Tandis que le LHC dispose d’un tunnel circulaire de 27 km de long, on parle désormais d’un tunnel circulaire de pas moins de 91 km de long situé à 200 mètres de profondeur.
Avec une telle distance, le CERN pourrait générer des collisions bien plus puissantes qu’avec le LHC, et aller jusqu’à générer de la matière noire.
Le projet s’annonce colossal et est estimé à plus de 16 milliards d’euros, soit trois fois plus que le LHC et ses 4,5 milliards d’euros. Se pose donc la question de l’intérêt du projet alors même que le LHC continue de faire progresser la science. Le débat ne s’installe pas qu’au niveau politique, il fait également rage au sein même des équipes scientifiques.
Un projet déjà controversé
Le principal argument des scientifiques en faveur du projet est que, de par sa taille, le FCC devrait permettre de travailler avec des particules différentes de celles du LHC et ouvrir ainsi un champ bien plus large de tests avec autant de découvertes probables. Le FCC devrait permettre d’aller au-delà des impacts de protons et proposer de faire s’entrechoquer des électrons.
En étudiant ainsi plus en profondeur certaines particules comme les bosons de Higgs, les scientifiques pourraient accéder à de nouveaux éléments qui redéfiniraient jusqu’au modèle standard de la physique des particules, de quoi changer ou conforter notre conception de la physique fondamentale.
Quoiqu’il en soit, dans un briefing ce début de semaine, le CERN a indiqué que la première phase de l’étude de faisabilité avait renvoyé un avis positif, précisant que l’enquête n’avait révélé aucun obstacle technique ou scientifique majeur.
Il faudra encore plusieurs enquêtes et études avant qu’un verdict final ne soit rendu à l’horizon 2028. Par la suite, la construction du dispositif ne devrait pas intervenir avant 2033 pour une entrée en service d’ici 2045.