Officiellement, la mission IM-1 est un succès en ayant permis l’alunissage en douceur d’un module conçu par une entreprise privée dans le cadre des missions CLPS de la NASA, avec la fierté d’avoir pu poser un alunisseur américain pour la première fois depuis les missions Apollo des années 1970.
Elle a évité les écueils des problèmes au lancement, durant le voyage vers la Lune et a évité un crash final. Ou presque. Une sécurité manuelle non retirée avant le lancement n’a pas permis de déployer un système de position précis par laser qui devait aider le module Odysseus d’Intuitive Machines à se poser en douceur.
Il a fallu trouver une solution de dernière minute, ce qui perturbé cette opération délicate. Le module Odysseus a finalement touché le sol lunaire à 1,5 kilomètre de sa cible dans le cratère Malapert A, sur un terrain pentu et plus vite qu’il n’aurait dû.
Il y a eu de la casse à l’alunissage
Ne pouvant tenir sur ses pieds, il a finalement basculé sur le côté. Ses panneaux photovoltaïques sont suffisamment bien orientés pour capter un peu des rayons solaires mais la mission est finalement raccourcie de quelques jours et devrait s’interrompre ce jeudi.
Cliché pris au moment de l’alunissage (credit Intuitive Machines)
Intuitive Machines a depuis analysé les données de vol et diffuse plusieurs images de la phase d’alunissage, permettant de mieux comprendre ce qui s’est passé. Les clichés montrent qu’au moins un des six pieds de l’alunisseur s’est cassé du fait de l’arrivée trop brutale.
Après être resté quelques secondes en position verticale, le module, privé d’assise stable et sur un terrain incliné, a finalement glissé et basculé sur le côté. Il a toutefois fini dans une position quasiment horizontale, supporté par un de ses réservoirs.
C’est tout de même un succès
Cette posture a permis d’assurer une certain approvisionnement énergétique par les panneaux solaires, d’assurer une communication avec la Terre et de d’activer certains de ses instruments scientifiques.
Odysseus posé de travers sur la Lune (credit Intuitive Machines)
Même raccourcie à cinq jours au lieu de sept à dix dans des conditions optimales, la mission IM-1 est déjà riche de données scientifiques et d’enseignements pour de futures missions du programme Artemis prévoyant le retour des humains sur la Lune et l’établissement d’un campement.
L’équipe a finalement réalisé le déploiement des caméras EagleCam qui devaient immortaliser l’alunissage mais n’ont finalement pas été éjectées. Elles n’ont pour le moment pas encore retourné de clichés exploitables.
Faute d’illumination des panneaux solaires, la mission IM-1 va s’interrompre, le module et ses instruments n’étant pas conçus pour survivre au froid lunaire.