Dans un monde où l’information circule à grande vitesse partout, la destabilisation peut venir d’une profusion de fausses informations influençant l’opinion et affaiblissant les pouvoirs publics.
La lutte contre la désinformation est devenue un sujet majeur à l’heure des réseaux sociaux où les nouvelles les plus farfelues peuvent devenir virales en quelques heures tandis que la multiplication de fausses rumeurs par des canaux et des sources parfois contrôlées par des puissances étatiques peut finir par semer le doute dans les esprits.
Deepfake du président ukrainien supprimée par Meta en mars
Dans cet nouvel arsenal moderne, les deepfakes peuvent constituer un danger particulièrement préoccupant dans la mesure où il est possible de faire dire ou faire n’importe quoi à n’importe qui pour semer le trouble ou jeter le discrédit en plaquant le visage d’une personne dans une vidéo.
Ne pas laisser proliférer les deep fakes
Les conséquences peuvent être très graves, notamment dans le domaine politique, et la Commission européenne entend juguler cette menace dans l’oeuf en imposant aux géants du Web, tels qu’Alphabet, Facebook ou Twitter, de prendre des mesures fortes, sous peine de sanctions.
Selon l’agence Reuters, elle s’apprête à réviser le code de bonnes pratiques contre la désinformation publié en 2018 pour prendre en compte les nouvelles menaces mais aussi avec une optique de responsabilisation des signataires.
Dans le nouveau texte, ces derniers devront s’engager à déployer des moyens à la hauteur des enjeux et des nouvelles techniques de désinformation dans les six mois, sans quoi elles s’exposeraient à de lourdes pénalités financières tels que définies dans le DSA (Digital Services Act), l’une des deux législations (avec le DMA) mises en place au sein de l’Union européenne pour mieux réguler les GAFAM.
Ils devront également pouvoir prendre des mesures les publicités mensongères et clarifier le cadre de la publicité à des fins politiques.