cinq astuces pour devenir le Picasso du « prompt art »

cinq astuces pour devenir le Picasso du « prompt art »


Bien connaître l’intelligence artificielle à laquelle on s’adresse

Avant même d’écrire son « prompt » (la requête qui permet de générer des textes ou des images), il faut d’abord choisir l’intelligence artificielle (IA) à laquelle on souhaite s’adresser. Chaque IA a ses particularités et offre des résultats différents. Ecrire un prompt sur Midjourney n’est pas la même chose qu’écrire un prompt sur Leonardo, Runway ou ChatGPT. Si une phrase dans notre langue fonctionne pour adresser une requête à ChatGPT, sur Midjourney, il faut une suite de mots espacés par des virgules avec parfois des tirets et des chiffres pour accentuer ou diminuer les effets de certains mots-clés, un peu comme du code informatique. Certaines IA sont ainsi plus accessibles au grand public que d’autres : « Leonardo à des styles prédéfinis, une fonctionnalité est réservée aux mangas, une autre aux jeux vidéo. Sur Midjourney, c’est plus technique, c’est l’utilisateur qui définit le style souhaité en insérant des mots-clés dans son prompt. En revanche, avec Dall-e, si on a un abonnement à Open AI, pas besoin de savoir prompter, il suffit de donner son idée d’origine, et l’IA va sortir un super prompt », explique Pierrick Chevallier, un graphiste qui dispense des formations sur le prompt.

S’adapter aux mises à jour

Prompter dans la version 5.2 de Midjourney n’a rien à voir avec ce qui était requis par la version 3.0 de cette IA. Avec le temps, elle s’est améliorée, et il y a besoin de moins de mots pour formuler précisément une requête : « MidJourney a beaucoup évolué depuis mes débuts en juillet 2023, aujourd’hui la structure du prompt ressemble plus à du langage naturel, ça devient plus facile pour les utilisateurs », affirme le créateur en IA Ludovic Carli.

Mais si le prompt se simplifie, d’autres difficultés apparaissent. Il faut constamment s’adapter aux mises à jour : « J’avais créé des styles sur l’ancienne V5.2 qui ne marchaient plus du tout sur la V6, et donc, là, je suis obligé de retravailler le prompt sur cette version. » Avec l’IA, il faut suivre le tempo d’évolution permanente de la machine.

Travailler sa culture générale artistique

L’intelligence artificielle s’appuie sur les bases de données humaines, donc avoir une culture générale artistique approfondie permet de mieux cibler les bons mots-clés. Connaître certains noms d’artistes, certains styles photographiques ou certains procédés artistiques, c’est parler le même langage que la machine et faire preuve d’une précision qui fera la différence avec le tout-venant créatif : « Quelqu’un qui a un bagage artistique et une culture générale aura une plus-value énorme pour réussir à générer une création qu’il a en tête », souligne Pierrick Chevallier.

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