Selon Strava, le vélotaf a permis d’économiser 30 000 tonnes de CO2 en France

Les déplacements à vélo pour se rendre au travail seraient de plus en plus nombreux. Leur impact sur les émissions carbone de la population se compteraient en milliers de tonnes.

Les déplacements à vélo réduisent considérablement l’impact carbone des travailleurs urbains. C’est en substance ce qu’il faut conclure de la dernière étude de Strava publiée dans le cadre de la journée de la Terre, ce lundi. Le réseau social dédié au sport a dévoilé ses chiffres annuels concernant les déplacements domicile travail effectués à vélo. Ces fameux « vélotaf » n’auraient donc pas que des vertus sportives. En effet, Strava a quantifié également, et c’est ce qui rend ce rapport particulièrement intéressant, l’économie carbone permise pour chaque ville et région de France lorsqu’une personne choisit son vélo (électrique ou non) plutôt que sa voiture.

Au global, ce sont donc 30 362 212 kg de CO2 qui auraient été économisés grâce aux trajets domicile travail réalisés à vélo. C’est à Paris que le tonnage est le plus impressionnant, puisque les habitants de la capitale comptent pour 2 888 575 kg de CO2 dans ce total. Viennent ensuite les Hauts-de-Seine et la Haute-Garonne avec respectivement 1 834 323 Kg et 1 325 175 kg. Cette étude pose évidemment la question du mode de calcul et de la crédibilité de ces chiffres. Il convient effectivement d’apporter au moins deux nuances aux conclusions apportées par Strava. La première concerne le nombre de trajets recensés. En effet, pour qu’un déplacement à vélo puisse être considéré comme du vélotaf par le réseau social, l’abonné Strava doit l’identifier en tant que « déplacement – transport ». S’il ne déclare qu’un trajet à vélo ou une sortie en vélo électrique, celui-ci ne peut être pris en compte. Or, il est plus que probable qu’une partie considérable des vélotafs ne soient pas labellisés comme des « déplacements – transport » par les utilisateurs.

La seconde limite ne concerne pas uniquement Strava, mais de manière plus générale la méthode de calcul de l’économie carbone. En l’occurrence, le réseau social des sportifs utilise le protocole de l’Agence américaine pour la protection de l’environnement. Quand bien même celle-ci ne serait pas implacable, il n’en demeure pas moins qu’un déplacement à vélo génère moins d’émissions carbone que son équivalent en voiture.

Paris, capitale du vélotaf

Les chiffres fournis par le service « Metro » de Strava permettent également de connaître la distance moyenne de ces déplacements domicile – travail pour chaque région. Sur cet aspect, la « domination » francilienne est moins franche. Certes, les plus grands déplacements sont à mettre au crédit des habitants de l’Essonne qui parcourent en moyenne 10,3 km pour se rendre à leur travail. Viennent ensuite les Haut-garonnais et les « vélotafeurs » du Val-de-Marne avec 9,3 km de distance moyenne.

Enfin parmi les autres informations notables de l’étude, il apparait que le mardi est le jour préféré pour troquer sa voiture pour son vélo, mais aussi que la grande majorité des déplacements domicile travail débutent à 8 h du matin et qu’ils concernent en majorité des personnes âgées entre 30 et 39 ans.

Enfin, à un niveau plus global, Paris, malgré son réseau cyclable régulièrement décrié, fait partie des villes dans lesquels le vélotaf s’est réellement imposé comme une pratique courante. La preuve : en Europe, seul Londres affiche une population de cyclistes qui déclarent davantage de trajets « déplacement – transport » sur Strava.

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