L’association MO5.com par la voix de son président Philippe Dubois a réalisé en 2022 un entretien avec trois vétérans de l’aventure micro-informatique chez Thomson : Michel Leduc, Didier Roustide (malheureusement décédé depuis) et Patrice Peyret.
Les deux vidéos sont assez longues mais je les recommande à quiconque un tant soit peu intéressé par la composante humaine derrière les machines Thomson. On y apprend entre autres que :
- Une des principales raisons qui a décidé Thomson de se lancer dans la micro-informatique fut l’espoir de vendre davantage de téléviseurs, alors une des principales activités et spécialités de l’entreprise. Thomson fut aussi le co-créateur du standard Péritel, et voyait également les micro-ordinateurs comme un moyen d’imposer ce connecteur.
- Thomson a vendu plus de 700 000 micro-ordinateurs de la gamme MO/TO en tout, dont seulement 120 000 dans le cadre du plan Informatique Pour Tous pour équiper les écoles. Il y a donc eu un vrai succès commercial (surtout au début, moins à la fin).
- France Télécom fit pression pour que le TO7 adopte un clavier alphabétique comme le minitel, heureusement sans succès.
- Le stylo optique fut adopté et promut en grande partie parce qu’il était vu comme un moyen de se distinguer de la concurrence et de rendre la micro-informatique plus accessible.
Michel Leduc a récemment publié un livre qui raconte en détail sa carrière chez Thomson et le dessous des cartes de la conception des micro-ordinateurs Thomson. Je suis en cours de lecture et j’espère pouvoir vous proposer un compte-rendu prochainement.
Le Thomson TO7, succès controversé de la microinformatique française (ISBN 9782383652007), disponible directement chez l’éditeur mais aussi chez les libraires et vendeurs de livres numériques.