A l’ère de l’IA, des DSI trop pris par la gestion des risques

A l’ère de l’IA, des DSI trop pris par la gestion des risques



Piloter l’existant et le quotidien ou innover ? Les deux mon capitaine. Les décideurs IT français en ont bien conscience, il leur faut jouer sur les deux tableaux. Mais l’équilibre n’est pas simple à assurer, rappelle l’étude réalisée par le cabinet Vanson Bourne pour Pure Storage.

D’après les résultats, 87% des DSI et décideurs informatiques estiment que la gestion des risques et des crises occupe une grande partie de leur emploi du temps. Il en découle une capacité moindre à se consacrer à l’innovation.

Réduire les risques : priorité absolue

Sans surprise, 68% préféraient personnellement allouer plus de temps à l’innovation qu’à la gestion des risques. Ces risques ne peuvent être ignorés néanmoins. D’ailleurs, 87% des sondés font de la réduction du niveau de risque de leur entreprise “une priorité absolue.”

La multiplicité des risques identifiés n’en fait pas un objectif facile à atteindre. En France, le risque considéré comme présentant le plus fort impact est l’incapacité à exploiter les nouvelles technologies, dont l’IA, à 43%.

“Parmi les pays interrogés, seuls la France et le Japon estiment que le risque de ne pas utiliser les nouvelles technologies est plus important que le risque lié aux cybermenaces (risque qui, en France, se hisse à la seconde place)”, relève l’étude.

Les budgets cyber convertis en projets innovants

Les cybermenaces ne sont pas jugées anecdotiques pour autant. 42% des décideurs citent ce risque, devant la dette technologique (37%) et l’augmentation des coûts du cloud (34%). La protection contre les menaces ponctionne les budgets IT.

96% des répondants se réjouiraient de pouvoir transformer ces dépenses en investissement dans des projets innovants. Ils estiment en effet que “les budgets actuels de cybersécurité pourraient être investis plus efficacement” dans de tels projets.

“Cette dichotomie met en évidence la tension entre le besoin de sécuriser les opérations et l’aspiration à exploiter les nouvelles technologies et opportunités de croissance”, analysent les auteurs. Dans les faits, 50% consacrent donc davantage de temps aux tâches courantes et à la résolution des problèmes qu’à l’innovation.

L’infrastructure grande oubliée de l’IA ?

Parmi les innovations, l’étude retient en particulier l’IA et sa “révolution”. Dans ce domaine, 100% des entreprises se positionnent en phase de planification, de préparation ou d’adoption. 40% déclarent elles élaborer une stratégie de priorité à l’IA.

L’IA ne se cantonne pas à la consommation de modèles. Commanditée par Pure Storage, l’étude revient logiquement sur la place des infrastructures. Ainsi, des préoccupations “demeurent” sur la capacité de ces infrastructures à permettre les usages de l’IA.

85% des décideurs IT interrogés déclarent craindre “que leur entreprise soit laissée pour compte si leur infrastructure n’est pas capable de soutenir l’IA assez rapidement.” En outre, 90% anticipent “que les données générées par l’IA dépasseront les capacités actuelles des datacenters.”

Conclusion (orientée) ? Il est “urgent d’investir dans des plateformes de données”. Mieux, un tel investissement est qualifié de “crucial” pour répondre aux défis technologiques et garantir un retour sur investissement à long terme.



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