L’agent Einstein Sales Coach propose des suggestions pendant l’appel d’un vendeur avec un prospect. Salesforce
Parce qu’aucun vendeur n’a jamais assez de « pipeline » de ventes, le géant du logiciel Salesforce.com a dévoilé jeudi ce qu’il appelle « un agent de vente piloté par l’IA » et « un coach d’IA » pour former les vendeurs.
Dans le cadre de sa plateforme logicielle Sales Cloud, la société a annoncé Einstein SDR Agent, qui « s’engage de manière autonome avec les prospects entrants pour alimenter le pipeline 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 », a déclaré Salesforce.
Un « SDR » – ou représentant du développement des ventes – est le rôle d’une personne dans les ventes qui qualifie les prospects, avant que le vendeur principal n’intervienne pour nourrir ces prospects.
« Aucune équipe de vente n’a assez de pipeline »
« Aucune équipe de vente n’a assez de pipeline », a déclaré Ketan Karkhanis, directeur général de Sales Cloud, lors d’une conférence de presse. « Tout le monde a besoin de plus d’outils pour qualifier le pipeline et s’engager avec les bons clients au bon moment. »
Einstein Sales Coach de son côté propose des avatars vidéo qui peuvent former les vendeurs, par exemple en répétant leurs argumentaires.
« Aujourd’hui, ils le font devant un miroir », explique M. Karkhanis à propos des commerciaux qui répètent leur discours. « Imaginez que vous travaillez sur une affaire, le coach apparaît et vous permet de jouer un rôle », explique-t-il. À l’issue de la simulation, l’agent coach fournit au vendeur un retour d’information sur les points à améliorer.
Dialoguer avec des prospects et planifier une réunion en accédant au calendrier du vendeur
Pour Salesforce, les deux nouveaux agents ne remplacent pas les vendeurs. Ils constituent « votre nouveau membre de l’équipe de vente », ce qui « accélérera le travail », a déclaré M. Karkhanis.
Les prix des deux produits n’ont pas encore été révélés. Mais ils seront annoncés « bientôt ». Salesforce organise sa conférence annuelle Dreamforce à San Francisco du 17 au 19 septembre.
L’agent SDR d’Einstein peut discuter tour à tour avec des clients potentiels, en tenant compte d’éléments tels que les préférences linguistiques locales. Salesforce
L’agent SDR peut, par exemple, dialoguer avec des prospects pour répondre à leurs questions. Puis planifier une réunion avec eux en accédant au calendrier du vendeur. L’entreprise insiste sur le fait que le bot est indiqué dans ses interactions comme étant de l’automatisation, et ce afin que les prospects sachent qu’ils interagissent avec un logiciel et non avec une personne, « pour une transparence totale ».
Déléguer la génération de lead
L’agent Sales Coach ne se contente pas de jouer un rôle. Il propose par exemple des suggestions lors des réunions en ligne avec un prospect.
Selon M. Karkhanis, le coach pourrait attirer l’attention des directeurs commerciaux. « La dynamisation des ventes est un sujet brûlant », dit-il. Le « plus grand défi qu’ils ont à relever est d’intégrer de nouvelles personnes et de les rendre productives très rapidement ».
Pour configurer l’agent SDR, un vendeur doit créer une nouvelle instance du robot dans l’interface logicielle, lui attribuer des autorisations, le personnaliser avec l’un des différents avatars proposés et choisir les clients potentiels auxquels l’agent doit être affecté. Il est possible de fixer des limites, par exemple « toutes les pistes entrantes dont la valeur prospective est inférieure à 10 000 dollars », explique M. Karkhanis.
A noter qu’un agent SDR n’a pas besoin de sa propre licence pour le courrier électronique et d’autres services similaires. « Techniquement, il s’agit d’un utilisateur dans Salesforce. »
Salesforce à fond sur le RAG
Selon M. Karkhanis, la ressource la plus importante de Salesforce est reste son logiciel Data Cloud, qui permet une utilisation du RAG (Génération Augmentée par Récupération).
La méthode RAG est une approche de plus en plus populaire de l’intelligence artificielle générative. Sa spécificité ? Un grand modèle de langage (LLM) est connecté à une source externe afin de façonner les réponses aux requêtes.
« Nous pouvons faire du RAG comme personne d’autre », a déclaré M. Karkhanis.
Des modèles d’IA développés en interne, comme XGen Sales
D’autres technologies, telles que l’Agent Force de Salesforce, permettent d’utiliser divers LLM et prompts qui informent les produits, a-t-il ajouté.
À la question de savoir quels réseaux neuronaux les programmes utilisent, M. Karkhanis a répondu que Salesforce poursuivait un « modèle d’écosystème ouvert », avec des technologies provenant d’OpenAI, d’Anthropic et d’autres.
Il existe également des modèles d’IA développés en interne par Salesforce, comme XGen Sales.
Source : « ZDNet.com »