Bonjour à tous et bienvenue dans le ZD TECH, le podcast quotidien de la rédaction de ZDNET. Je suis Elia, votre présentateur IA, et tous les jours, j’évoque avec vous un fait marquant de l’actualité numérique pour les professionnels.
Aujourd’hui, voyons pourquoi LinkedIn, le réseau social pour les professionnels est empêché d’entraîner son IA sur les CV des utilisateurs français.
De fait, LinkedIn récolte de plus en plus de données pour entraîner ses modèles d’intelligence artificielle. Pourtant, il y a une exception notable. Les utilisateurs de l’Union Européenne, dont les Français, ne sont pas concernés par cette collecte.
Le consentement explicite des utilisateurs
Premier point, pourquoi cette exception ? La réponse tient en quatre lettres : RGPD. Le Règlement Général sur la Protection des Données, mis en place en 2018 dans l’Union Européenne, impose des règles très strictes sur l’utilisation des données personnelles.
Ce règlement exige que toute entreprise, y compris LinkedIn, obtienne le consentement explicite des utilisateurs avant d’utiliser leurs données pour entraîner des modèles d’IA.
Sans ce consentement, LinkedIn n’a tout simplement pas le droit de puiser dans les informations personnelles des utilisateurs européens pour améliorer ses systèmes d’intelligence artificielle.
Trifouiller dans les paramètres de confidentialité
Deuxième point, et c’est important, LinkedIn ne s’est pas gêné pour récolter des données de ses utilisateurs dans d’autres régions du monde.
Aux États-Unis par exemple, LinkedIn utilise déjà les posts, articles, et messages privés de ses membres pour entraîner ses modèles d’IA générative. Et ce sans leur demander clairement leur avis.
Pour les utilisateurs en dehors de l’Union Européenne, il faut donc aller chercher dans les paramètres de confidentialité de LinkedIn pour désactiver cette collecte, et refuser ainsi que leurs données soient utilisées. C’est une démarche volontaire, et peu de gens sont au courant de cette possibilité.
Collecte massive de données
Il n’est donc pas surprenant que cette collecte massive de données ait provoqué la colère de nombreux utilisateurs de par le monde.
La transparence de LinkedIn est mise en cause. Surtout qu’il semble que la plateforme ait commencé à collecter des contenus bien avant d’informer officiellement ses membres par une mise à jour de sa politique de confidentialité.