Paris fête les 50 ans du Rubik’s Cube

Paris fête les 50 ans du Rubik’s Cube


Un demi-siècle en fanfare

Depuis son invention, en 1974, plus de 500 millions d’exemplaires du célèbre puzzle en trois dimensions ont été vendus à travers le monde. Pour marquer le cinquantenaire du jeu, Spin Master, l’entreprise canadienne qui possède la marque depuis 2020, organise à Paris une chasse au trésor (des cubes dédicacés par l’inventeur) et une conférence avec l’architecte hongrois Ernő Rubik ponctuée par une performance du danseur et chorégraphe Sadeck Berrabah, dont le travail s’inspire des mouvements géométriques du Rubik’s Cube. Une installation immersive cubique de 3 mètres de haut est également visible jusqu’au 21 octobre aux Galeries Lafayette Champs-Elysées, qui présentent dans un pop-up store des nouveautés, dont un Rubik’s Cube connecté à une appli mobile. Vous avez dit vieux jeu ?

Dans nos archives | Article réservé à nos abonnés Cet obscur objet du désir

Quarante trilliards de combinaisons

Alors qu’il enseigne l’architecture à l’université de Budapest, en Hongrie, notamment un cours sur la représentation des formes en trois dimensions à partir d’images en deux dimensions, Ernő Rubik invente un cube en bois constitué de petits cubes capables de bouger tout en restant ensemble – un objet solide et fluide à la fois. Pour rendre visible chaque mouvement, il en peint les faces et comprend que, une fois mélangé, il est difficile de recréer l’objet initial. Il faudra un mois à Ernő Rubik pour résoudre son casse-tête, raconte-t-il dans son livre Le Cube qui a conquis le monde (Flammarion, 2022). Des mathématiciens ont calculé qu’il existait 43 252 003 274 489 856 000 combinaisons du Rubik’s Cube, dont une seule correcte, ce qui le rend impossible à résoudre par hasard.

Casse-tête juridique

Ernő Rubik commercialise son jouet en Hongrie en 1977 sous le nom de Magic Cube, puis, en 1980, signe un contrat avec l’américain Ideal Toy Corporation pour un lancement à l’échelle mondiale, cette fois-ci, sous son nom. Le créateur n’a pas déposé de brevet international, ce qui permet à d’autres enseignes d’inonder le marché de copies et déclenche une longue bataille juridique. En 2016, la Cour de justice de l’Union européenne a jugé que la forme de l’objet avait un caractère exclusivement fonctionnel qui ne pouvait être protégé que par un brevet et non une marque, ouvrant la voie à d’autres fabricants pour produire des puzzles similaires, mais sans utiliser le nom Rubik’s Cube ni imiter son design.

En trois secondes et treize centièmes

L’objectif de certains mordus, dont de nombreux jeunes très connectés : résoudre le Rubik’s Cube à toute allure. Une discipline baptisée le « speedcubing », dont le premier championnat du monde a eu lieu en 1982 à Budapest mais n’a réuni qu’une vingtaine de participants. Désormais, ils sont des milliers à se réunir lors de compétitions à travers le monde, où les champions appliquent diverses méthodes nommées d’après leur inventeur (Petrus, Fridrich, Roux…). L’actuel record du monde, décroché en 2023 par l’Américain Max Park, est de trois secondes et treize centièmes.



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