Jason marz/Getty Images.
J’ai observé l’évolution de LibreOffice au fil des ans. Au début, il s’agissait d’une suite bureautique mal conçue qui avait du mal à se maintenir au niveau face à la concurrence principale (MS Office). L’interface graphique était réalisé selon une recette ancienne et laissait souvent un mauvais goût dans la bouche.
Cependant, avec le temps, LibreOffice s’est transformé en une suite bureautique que je n’hésiterais pas à recommander à tout le monde. Je sais que chacun a besoin de fonctionnalités spécifiques pour sa suite bureautique, mais au final, le plus important est qu’elle fonctionne et qu’elle permette de collaborer avec d’autres personnes qui dépendent de MS Office ou qui n’ont pas d’autre choix que de l’utiliser.
Pour moi, quelques fonctionnalités ont contribué à faire de LibreOffice ma suite bureautique de prédilection, et voici 5 fonctionnalités qui devraient attirer votre attention si vous cherchez à changer votre suite bureautique.
Le début de mon roman, « Hell’s Muse ». Jack Wallen/ZDNET.
1. Interface graphique personnalisable
C’est une question très personnelle, mais la possibilité de personnaliser l’interface graphique pour répondre à mes besoins spécifiques va bien au-delà de ce que la concurrence peut offrir. L’une des raisons pour lesquelles cela est important pour moi : j’utilise souvent une option différente de l’interface graphique selon la finalité du travail à faire.
Par exemple, lorsque j’écris un roman, je veux que la barre latérale soit toujours disponible car j’ai besoin d’un accès rapide aux options de formatage. Si je travaille sur un document plus traditionnel, j’opte plutôt pour l’interface graphique à onglets. Pour les feuilles de calcul, je préfère l’interface la plus simple que je puisse utiliser, comme l’interface contextuelle unique.
LibreOffice rend cela possible, avec la possibilité de basculer entre une barre d’outils standard, une barre d’outils à onglets, une barre d’outils unique, une barre latérale, une barre compacte à onglets, une barre compacte groupée et une barre contextuelle unique. Vous pouvez même apporter des modifications à différents outils, ce qui vous permet d’avoir une interface utilisateur pour le mode écriture de texte, une pour la feuille de calcul et une pour les présentations.
2. Styles personnalisables
La fonction de personnalisation des styles me permet d’avoir des styles exactement comme je le souhaite (ou comme un rédacteur ou éditeur pourrait en avoir besoin). Ce que j’aime dans cette fonctionnalité, c’est qu’elle me permet d’être très granulaire avec les styles, je peux définir la façon dont les majuscules sont gérées, la transparence, les bordures, les identations et l’espacement, la police, la position, les surbrillances, et bien plus encore.
J’utilise principalement cette fonctionnalité pour écrire de la fiction, car elle me permet de ne pas me préoccuper de sa mise en forme manuelle et de me contenter d’écrire. Quiconque a déjà écrit un long texte sait que rester dans le flow n’est pas seulement une question d’efficacité, mais qu’il faut aussi veiller à ce que le fil de la pensée se déroule sans heurts, ce que les styles personnalisables permettent de faire.
3. Pas d’IA!
Certaines suites bureautiques ont lentement ajouté l’intelligence artificielle à leur liste de fonctionnalités. Avec MS Office, vous avez Copilot et Apple va très probablement doter également iWork d’une IA.
Personnellement, je préfère que l’IA ne s’occupe pas de mon écriture! J’ai passé plus de 30 ans à développer ma voie d’écrivain et j’ignorerais tout simplement ce dur labeur en optant pour ce raccourci. La plupart des auteurs de fiction sont du même avis et préfèrent que l’IA ne se mêle pas de leur écriture.
Heureusement, LibreOffice va fait exactement dans mon sens et rien n’indique qu’il ajoutera l’IA de sitôt. Même le programme Grammarly n’interagit pas avec LibreOffice et cela me convient parfaitement.
4. Compatibilité avec MS Office
Il n’y a aucun moyen d’y échapper. MS Office reste la suite bureautique standard de facto, en particulier pour les entreprises. Pendant un certain temps, j’écrivais tout dans Google Docs, jusqu’à ce qu’un de mes éditeurs se plaigne de problèmes d’incompatibilité (même en exportant au format .docx avec Docs). Une fois que je suis passé de Google Docs à LibreOffice (pour mes écrits de fiction), ces problèmes ont disparu.
Aujourd’hui, la rédactrice en chef de mon éditeur, qui utilise exclusivement MS Office, ne rencontre pas le moindre problème avec les documents que je lui envoie. LibreOffice n’est peut-être pas parfaitement compatible avec MS Office, mais c’est à peu près ce que j’ai vu de mieux, et (du moins pour moi) c’est suffisant.
5. Exportation de documents
LibreOffice vous permet d’exporter vos documents écrits en XHTML, PDF, EPUB, MediaWiki, Writer Indexing Export XML, JPEG, Writer Layout XML, PNG, et WEBP. Vous pouvez également enregistrer au format ODF, ODF Template, Flat XML, Unified Office Format, Word 2010-365, Word 2007, Word 2007 Template, Word 2003 XML, Rich Text, Word 97-2003, et d’autres types. Si vous avez besoin d’un format, il est fort probable que LibreOffice puisse l’exporter.
Parfois je dois exporter le manuscrit d’un livre au format EPUB pour vérifier le formatage, et cela fonctionne parfaitement. Je peux également demander à un collaborateur quelle version de MS Office il utilise et m’assurer d’exporter le document vers la version la plus compatible. Toutes les suites bureautiques ne peuvent pas faire cela et LibreOffice rend cela très facile.
Si vous souhaitez essayer LibreOffice, vous pouvez l’installer sur Linux, MacOS et Windows. Téléchargez la version dont vous avez besoin sur le site officiel de LibreOffice. Comme toujours, LibreOffice est un logiciel libre et son utilisation est gratuite.
Source : « ZDNet.com »