Starlink veut égaler les débits de la fi …

Starlink veut égaler les débits de la fi ...



Starlink est sans conteste le leader de l’accès à internet depuis l’espace. Avec sa constellation de quelque 6 000 satellites opérationnels et le double à terme, la filiale de SpaceX revendique des débits descendants entre 30 et 220 Mbps, sur la plupart des régions du globe, pour une latence d’environ 25 millisecondes.

Des performances qui relèguent loin derrière les autres opérateurs spatiaux comme Eutelsat ou OneWeb, en attendant demain Kuiper d’Amazon. Et Starlink n’entend pas s’arrêter là. La société d’Elon Musk a demandé à la FCC, le régulateur américain du secteur des télécoms, de procéder à plusieurs modifications dans la configuration orbitale de ses satellites ou les bandes de fréquences utilisées pour gagner encore en performances.

Comme l’explique, sur X, Alex Tourville, un ingénieur de SpaceX, la prochaine génération de satellites (Gen2) de Starlink doit « fournir une connectivité mobile à large bande à faible latence et à une vitesse gigabit, à faible latence, à tous les Américains et aux milliards de personnes dans le monde qui n’ont toujours pas accès à un haut débit adéquat. »

Réduire l’altitude, baisser l’angle d’élévation

Starlink entend donc concurrencer les offres de fibre optique qui délivrent en moyenne, en France, des débits compris entre 300 Mbit/s et 2 Gbit/s. Pour atteindre cet objectif, l’opérateur baisserait l’altitude de ses satellites pour les mettre en orbite entre 475 et 525 Km au-dessus de la terre contre environ 550 km actuellement.

Cette orbite basse rapprocherait Starlink du choix opéré par la startup française Constellation Technologies & Operations qui prévoit de positionner ses futurs minisatellites à quelque 375 kilomètres de la Terre. Une attitude qui permet d’obtenir d’excellents débits et de très faibles temps de latence.

Par Starlink prévoit de densifier sa constellation en lançant près de 30 000 satellites de deuxième génération, contre 7 500 unités jusqu’alors approuvés par la FCC, nous apprend le site Ars Technica. Sur X, Elon Musk indique que ces satellites augmenteront par dix les capacités de bande passante. Ils seront si gros que seul Starship, le lanceur XXL de SpaceX, pourra les mettre sur orbite.

Dans sa demande à la FCC, SpaceX envisage, par ailleurs, d’abaisser son angle d’élévation minimum de 25 degrés à 20 degrés. Ce qui permettra à un satellite Gen2 de se connecter à un plus grand nombre de stations au sol et de maintenir la connexion avec celles-ci plus longtemps quand il survole la zone concernée.

Fronde des autres opérateurs

Enfin, la société américaine souhaite utiliser un plus grande nombre de bandes fréquences du spectre électromagnétique, en l’occurrence les bandes Ka (26,5 – 40 GHz), V (40 à 75 GHz) et E (60 à 90 GHz) pour gagner en capacités et en flexibilité.

Comme le précise Ars Technica, il n’y a aucune garantie que la FCC approuve l’ensemble de ses desiderata. D’autant que les autres opérateurs de satellites mais aussi les opérateurs télécoms terrestres devraient y s’opposer. Après les américains AT&T et Verizon, sept opérateurs européens, dont Orange, ont demandé au régulateur américain de bloquer Starlink dans ses velléités d’attaquer la marché de la téléphonie mobile.

Au-delà de l’accès à internet à haut débit, Starlink entend, avec son nouveau service, baptisé « Starlink Direct to Cell », permettre d’envoyer, dans un premier temps, des SMS, puis, à partir de 2025, de passer des appels téléphoniques et de naviguer sur internet depuis n’importe quel modèle de smartphone.

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