voici comment le ministère de l’Économie réduit coûts et cha …

voici comment le ministère de l’Économie réduit coûts et cha ...



Dans un contexte de réduction budgétaire, le déploiement des outils d’intelligence artificielle est vu comme un moyen de simplifier la tâche, mais surtout de réduire les coûts dans les ministères. Reste à savoir à quel point.

Selon la cour des Comptes, le ministère de l’Économie et des Finances a déployé 35 programmes ayant recours à ces technologies depuis 2015.

Et certains, comme l’outil Foncier Innovant, qui permet d’automatiser la détection d’aménagements non déclarés, sont fréquemment mis en avant par le ministère dans sa communication.

Des projets d’IA en pagaille

Mais cette multiplication des projets est, selon les auteurs du rapport, principalement portée par la DGFIP. Et ce alors que d’autres services pourraient bénéficier de ces outils.

C’est donc le sens de deux des recommandations du rapport :

  • Mieux identifier « l’instance ministérielle en charge du pilotage stratégique de l’intelligence artificielle et des données numériques »
  • Mieux identifier « les missions et les processus pour lesquels l’IA est susceptible d’apporter des gains d’efficience et de productivité significatifs »

Le rapport propose aussi de mettre en place un « incubateur d’IA » en lien avec la Dinum. Il rappelle aux différentes directions l’importance de promouvoir la « mesure de l’impact environnemental des systèmes d’IA » et la mise en place d’IA « efficaces » ou « frugales » en réduisant au maximum les coûts de calculs.

L’essentiel des économies envisagées grâce à ces outils se concentre selon la Cour des comptes sur quatre programmes outre Foncier Innovant :

  • Le programme CVFR, pour Ciblage de la Fraude et Valorisation des Requêtes veut traiter grâce au machine learning de grands volumes de données pour améliorer la détection des fraudes fiscales
  • Le programme EContact vise à mettre au point un outil de génération automatique de texte pour répondre plus rapidement aux questions des usagers
  • Le projet IA CHD est utilisé pour contrôler les dépenses des collectivités
  • Enfin ClaudIA, est un outil d’assistance à l’utilisation du logiciel de facturation ChorusPro

Selon la cour des comptes, ces cinq programmes actuellement déployés pourraient à terme générer une économie de 61 millions d’euros par an pour le ministère.

Des économies difficiles à estimer

Reste que les bénéfices exacts de ces programmes restent encore à établir clairement. En 2022, les économies générées par la mise en place de ces différents programmes s’élevaient à « 20,4 M€ d’économies contre 46,6 M€ attendus pour cet exercice ». La Cour des comptes déplore ainsi le recours à des « hypothèses optimistes » pour évaluer les gains supposés du déploiement des outils d’IA.

Outre ces cinq programmes, le rapport répertorie la trentaine de programmes mis en place par le ministère en s’appuyant sur ces technologies. Là aussi, la réduction des coûts reste difficile à évaluer. Mais de nombreux projets permettent de réduire les charges de travail.

Le rapport cite ainsi l’exemple du programme LLaMendements. Présenté en début d’année, cet outil permet de classer et de synthétiser les propositions d’amendements à la loi de finance. Cette tâche était jusqu’alors assurée par des agents de la DGFIP. Elle est aujourd’hui automatisée grâce à une IA. »LLaMendements permet donc aux équipes d’absorber la charge de travail (85 345 amendements déposés entre juin 2022 et janvier 2024) sans recourir à des moyens humains supplémentaires » estiment les auteurs du rapport.



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