Le Centre national de la recherche scientifique a annoncé que le projet Cahiers de laboratoire électroniques (CLE) reçoit un Cristal collectif. Cette distinction décernée par le CNRS récompense «des équipes de femmes et d’hommes, personnels d’appui à la recherche, ayant mené des projets dont la maîtrise technique, la dimension collective, les applications, l’innovation et le rayonnement sont particulièrement remarquables». Ce projet lancé en juillet 2023 vise «à moderniser les pratiques de recherche en dématérialisant les traditionnels cahiers de laboratoire». En amont, sa conception remonte à 2020, «pour fournir des recommandations aux laboratoires sur le choix et l’utilisation croissante des outils de cahiers de laboratoires électroniques».
2 000 utilisateurs dans 100 laboratoires
«Par une double approche, l’équipe [du projet] a établi des critères d’exigence répondant d’une part aux besoins des futur.e.s utilisateurs et utilisatrices, et d’autre part aux impératifs de sécurité du CNRS, garants de la traçabilité, de la confidentialité et de la pérennité des résultats de recherche tout en respectant les exigences liées à la Science Ouverte et à la protection du patrimoine scientifique et technologique de l’établissement.»
Une phase de tests a été menée en 2022 dans une trentaine de laboratoires, puis «l’outil eLabFTW – un logiciel libre déjà utilisé dans la communauté scientifique académique – a été retenu comme solution par le CNRS. En 2023, l’outil – premier au CNRS homologué en termes de sécurité – a été déployé dans 100 laboratoires, rassemblant 2000 utilisateurs et enregistrant plus de 12 000 expériences. Afin d’assurer une transition fluide vers l’usage du CLE, l’équipe a aussi mis en place un plan d’accompagnement complet : communication interne, webinaires, formations pour les « Pilotes CLE » (référent.e.s en charge de la mise en place de l’outil dans leur laboratoire). Plus de 1000 personnes ont ainsi participé aux différents webinaires de présentation.
Un an après son lancement, le CNRS prévoit désormais de rendre accessible l’outil à l’ensemble des établissements de l’enseignement supérieur et de recherche intéressés, comme l’INRAE [Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement] et l’Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale).
. Grâce à l’implication des laboratoires et à la détermination de l’équipe, l’offre de service Cahiers de laboratoire électroniques apparaît comme une étape essentielle vers une recherche plus ouverte et collaborative.»
Sous licence copyleft
On trouve une présentation des CLE sur le web de l’université de Lorraine, qui précise que «le service de cahier de laboratoire électronique est coordonné entre la Direction de la Documentation, la Direction du Numérique et la Sous-Direction Valorisation-Innovation de l’Université de Lorraine et est animé par l’atelier de la donnée ADOC Lorraine.»
La page note que «eLabFTW est un logiciel libre, gratuit et open-source de cahier de laboratoire électronique développé par la société Deltablot.» eLabFTW est sous licence libre copyleft GNU Affero GPL.
La page de l’université lorraine indique que «appelé également « cahier de manip’ », « cahier de recherche » ou encore « cahier d’expériences », un cahier de laboratoire sert à consigner les activités de recherche au jour le jour. S’il n’est pas obligatoire, il est fortement recommandé dans une démarche qualité en recherche (transparence, reproductibilité, traçabilité, explicabilité, recherche ouverte et réplicabilité). Au sein d’une unité de recherche, toute personne réalisant des activités de recherche peut l’utiliser : des chercheurs et enseignants-chercheurs aux ingénieurs et techniciens, en passant par les post-doctorants, doctorants et stagiaires.»
Parmi les liens donnés dans cette page, la documentation d’eLabFTW et un guide des bonnes pratiques de mise en place d’un cahier de laboratoire électronique.
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