Les États-Unis subissent une vague d’attaques orchestrées par la Chine, la Russie et l’Iran depuis des mois. Microsoft appelle à une riposte ferme pour contrer cette résurgence des offensives. L’éditeur américain enjoint Donald Trump à taper du poing sur la table.
Ces derniers mois, les États-Unis ont été victimes d’une série de cyberattaques orchestrées par des puissances étrangères, à commencer par la Chine. Des espions chinois sont en effet parvenus à compromettre les infrastructures de plusieurs opérateurs de télécommunications américains dans l’espoir d’obtenir des informations confidentielles. Les autorités américaines ont également découvert des virus, implantés par des hackers chinois, au sein de ses infrastructures critiques, dont des systèmes de distribution et d’assainissement d’eau.
Au cours de l’été, des hackers russes ont aussi diligenté plusieurs attaques contre des cibles américaines, y compris des sociétés du secteur de l’énergie. En parallèle, la campagne présidentielle américaine a été marquée par le piratage de l’équipe électorale de Donald Trump, et de sa rivale Kamala Harris. Des cybercriminels iraniens ont effet volé des documents confidentiels dans l’espoir de pouvoir interférer avec les élections.
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« Un message fort »
Pour Microsoft, il est grand temps que Washington agisse contre ces cyberattaques financées par des puissances étrangères. Dans une interview accordée au Financial Times, Brad Smith, vice-président de Microsoft, a sommé Donald Trump, le futur président des États-Unis, à agir contre les cyberattaques de la Russie, de la Chine et de l’Iran.
Estimant que la cybersécurité « mérite d’être une question plus importante dans les relations internationales », il encourage le successeur de Joe Biden à envoyer un « message fort ».
« J’espère que l’administration Trump poussera plus fort contre les cyberattaques des États-nations, en particulier de la Russie, de la Chine et de l’Iran. Nous ne devrions pas tolérer le niveau d’attaques que nous voyons aujourd’hui », clame Brad Smith.
La complaisance de la Russie
Le dirigeant prend l’exemple de l’explosion des attaques par ransomware. Cette année, de nombreux spécialistes de l’extorsion se sont attaqués à des cibles américaines, surtout dans le domaine de la santé. Citons notamment la cyberattaque contre UnitedHealth Group, une importante compagnie d’assurances spécialisée dans la santé aux États-Unis, orchestrée par les pirates russes de BlackCat.
Pour Brad Smith, ces attaques sont « tolérées… et dans certains cas même facilitées » par le gouvernement russe. De nombreux cybercriminels, dont les cerveaux du gang Lockbit, se cachent d’ailleurs en Russie, protégés par Moscou. La justice russe fait en effet preuve de complaisance envers les cybercriminels. Sur le sol russe, ils ne risquent pas l’extradition vers les États-Unis.
Plus de mesures dissuasives
Enfin, Brad Smith précise que l’administration de Joe Biden avait déjà fait « d’énormes progrès dans le renforcement des protections de la cybersécurité ». Sous la houlette du démocrate, le gouvernement américain a en effet accru les exigences minimales de sécurité dans les secteurs critiques, notamment les semi-conducteurs, afin de protéger les technologies d’origine américaine. Pour Smith, « il y a plus de mesures qui sont nécessaires, en particulier pour dissuader et dissuader les autres pays de déclencher ces cyberattaques ».
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Source :
Financial Times