Nombre d’entreprises de la tech pensent à un retour à 100% en présentiel de leurs employés. A commencer par Amazon.
Un paradoxe puisque les outils technologiques permettent de fait de travailler à distance. Reste que le travail n’est peut être pas que de la technologie. Le patron d’Amazon explique que selon lui, la présence au bureau renforce la culture d’entreprise et facilite la collaboration entre collègues.
A Marseille, Bordeaux et Paris, des salariés des centres d’appels de l’opérateur télécom ont fait grève et ont manifesté pour protester contre la fin du télétravail décidée par la direction le 28 novembre dernier. Le télétravail avait été mis en place pendant la crise du Covid en 2021. Il doit cesser cette semaine.
Un plan social déguisé ?
L’entreprise de Xavier Niel met en avant des problèmes de cybersécurité pour justifier la fin du travail à distance. Une cyberattaque survenue fin octobre a en effet mis à mal la sécurité des réseaux de l’entreprise. Free mentionne que les connexions à distance via VPN (un réseau virtuel privé) auraient facilité l’accès des hackers aux données sensibles.
Les syndicats de l’entreprise de leur côté voient dans cette mesure un plan social déguisé.
« La direction nous a enlevé le télétravail pour des raisons de cybersécurité apparemment, alors que c’était quand même un acquis social qui a apporté beaucoup de confort aux collaborateurs dans leur vie privée comme professionnels » dit à France 3 Régions Mohamed Ennourine, délégué syndical CFTC. Il note surtout une diminution des effectifs de moitié en quatre ans.
France Bleu évoque le fait que depuis la crise du Covid, « Free a progressivement délocalisé une partie de son activité dans des « Free-proxy », de petits centres d’appel situés dans des appartements privés. Ces sites, lancés par Xavier Niel, sont progressivement devenus une solution pour compenser la réduction des effectifs dans les centres traditionnels ».