Après plusieurs mois de marasmes, le groupe Altice France qui détient l’opérateur télécom SFR annonce une nouvelle rassurante. Le groupe est parvenu à un accord avec ses créanciers pour restructurer sa dette.
Dans un communiqué publié ce matin, le groupe explique qu’il s’apprête à céder 45% de son capital et deux milliards d’euros en cash à ses créanciers. En échange de quoi ces derniers acceptent d’effacer 8,6 milliards d’euros de dette. De quoi ramener le total de la dette du groupe à 15,5 milliards d’euros. Et les intérêts annuels à 400 millions d’euros par an, contre 1,5 milliards avant l’accord.
L’accord ne prévoit pas d’injection d’argent frais dans l’entreprise. La prime de deux milliards d’euros promise aux créanciers a déjà été financée par la vente de plusieurs actifs du groupe Altice en 2024, parmi lesquels on retrouve le groupe Altice Media ou encore plusieurs centre de données cédés à la banque américaine Morgan Stanley.
Une bouffée d’air frais pour SFR
Cet arrangement doit permettre au groupe Altice de s’accorder un peu de répit, sans pour autant venir chambouler son fonctionnement. Patrick Drahi reste en effet directeur et actionnaire majoritaire du groupe avec 55% des parts.
Le dirigeant devra néanmoins gouverner avec ses nouveaux partenaires, les créanciers ayant obtenu que deux sièges du conseil d’administration d’Altice France soient tenus par des administrateurs indépendants, chargés de défendre leurs intérêts, explique Le Monde.
L’accord va permettre à l’opérateur SFR de rebondir après une mauvaise passe. Le groupe Altice avait annoncé en 2024 faire face à un niveau de dettes record. Il avait évoqué pour la première fois la possibilité de ne pas rembourser certaines échéances prévues. En 2023, le groupe était aussi affecté par un scandale de corruption. Et pour couronner le tout, l’opérateur SFR faisait face à une chute du nombre de ses abonnés.