Qu’apporte la technologie eSIM aux véhicules connectés ?

Qu’apporte la technologie eSIM aux véhicules connectés ?


C’est un partenariat qui permettra de généraliser la diffusion de l’eSIM dans les flottes de véhicules connectés. Thales renforce son leadership mondial dans le domaine en signant un partenariat avec Cubic Telecom. Cet éditeur fournit de solutions pour véhicules définis par logiciel (SDV – Software Defined Vehicle) dans plus de 200 pays dans le monde.

Ce partenariat permet d’intégrer la plateforme de gestion eSIM de Thales – conforme à la norme GSMA SGP.32 – à l’écosystème de gestion de connectivité multi-réseaux de Cubic Telecom.

Ce dernier a pour clients les constructeurs Volkswagen, Cariad, General Motors, Seat, Iveco et CNH.

Une connectivité continue au-delà des frontières

Contrairement aux cartes SIM traditionnelles, l’eSIM – ou carte SIM embarquée – est directement soudée dans une carte du circuit électronique du véhicule. Ce qui élimine les risques de détérioration liées aux vibrations ou aux variations thermiques qu’il subit. Cette résistance aux conditions extrêmes est essentielle pour assurer la fiabilité du système d’appel d’urgence automatique (eCall).

Mais l’eSIM présente bien d’autre avantages. En basculant dynamiquement d’un réseau mobile à l’autre selon la couverture locale, elle garantit une connectivité ininterrompue lors des déplacements transfrontaliers. Cette continuité de service ne compromet pas la navigation ou les diagnostics à distance. Elle est, par ailleurs, cruciale pour le suivi géolocalisé des flottes de camions transportant des marchandises.

En assurant une connectivité permanente, l’eSIM permet d’assurer les mises à jour logicielles à distance, pour l’ajout de nouvelles fonctionnalités, et de patching pour réduire les risques de cyberattaque. Elle peut, par ailleurs, stocker des clés cryptographiques pour assurer le chiffrement des communications.

Des indicateurs précieux pour les gestionnaires de flotte

En termes de services, un gestionnaire de flotte voit remontrer un grand nombre d’indicateurs, comme l’analyse vibratoire du moteur ou la pression des pneus, pour opérer par anticipation des tâches de maintenance prédictive.

Au-delà de la diminution des immobilisations au garage, l’accès aux comportements de conduite (accélération, freinage…), l’optimisation des itinéraires ou les alertes en cas d’infraction routière permettent de réaliser de substantielles économies.

En permettant une identification unique du conducteur, l’eSIM peut activer automatiquement ses préférences climatiques (température, ventilation), ses paramètres de conduite (mode sport ou économique) ou ses abonnements à des services de streaming de type Spotify ou Netflix.

Interagir avec l’infrastructure autoroutière

Le véhicule connecté peut aussi interagir avec les agents numériques du conducteur. En consultant le calendrier Google, il va préchauffer l’habitacle avant l’heure du départ ou bien indiquer une heure estimée d’arrivée à un assistant vocal comme Alexa d’Amazon.

Comme on le voit avec le projet d’autoroute de la 5G entre la France et l’Allemagne, un véhicules connecté peut, enfin, communiquer avec l’infrastructure autoroutière pour fluidifier la circulation, coordonner les changements de voie et réduire le risque de collision.

Cette collecte massive de données soulève toutefois des questions sur leur propriété – appartiennent-elles au constructeur ou à l’utilisateur ? – et à l’utilisation abusive des informations de géolocalisation et de profils de conduite.

Crédit photo : Thales



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