Un nouveau concurrent de Starlink fait son apparition en Ukraine. Il s’agit du groupe français Eutelsat, spécialisé dans les communications par satellite, qui propose désormais, via sa filiale OneWeb, une constellation de satellites en orbite basse.
Une infrastructure satellite déjà en place
OneWeb exploite un réseau de 650 satellites positionnés en orbite basse et connectés à des terminaux au sol, selon un modèle similaire à celui de Starlink. Présente depuis un an en Ukraine, Eutelsat offre déjà un accès à Internet via satellite, financé en grande partie par l’Allemagne. Moins de 1 000 terminaux sont actuellement en service, mais l’infrastructure pourrait rapidement être étendue.
L’entreprise affirme qu’elle pourrait déployer entre 5 000 et 10 000 terminaux supplémentaires dans les semaines à venir. Le mode de financement de cette expansion reste à préciser, bien que des discussions soient en cours avec différents partenaires financiers.
Des implications géopolitiques
La décision d’Eutelsat dépasse le cadre d’une simple expansion commerciale : elle s’inscrit également dans un contexte géopolitique sensible. Ces derniers mois, plusieurs analystes ont mis en garde contre un possible refroidissement des relations entre les États-Unis et l’Ukraine, en particulier depuis le retour au pouvoir de l’ancien président Donald Trump et le rapprochement croissant entre ce dernier et Elon Musk. Face à cette dynamique, la dépendance de l’Ukraine à l’égard du réseau Starlink commence à être perçue comme un facteur de vulnérabilité.
Ce constat est partagé au sein des institutions européennes. Lors d’une conférence de presse récente, Andrius Kubilius, responsable de la défense au sein de l’Union européenne, a souligné « qu’il est nécessaire de disposer d’alternatives à Starlink pour assurer un accès fiable à Internet par satellite en cas de circonstances imprévues ».