Pour sa première fournée de puces avec un cœur CPU « Zen 4 », AMD a mis l’accent sur des modèles « X » hautes performances, là où est la demande de puissance. Les déclinaisons « normales » viendront ensuite.
C’est un petit cafouillage qui ne donne pas beaucoup de détails techniques, mais une importante précision marketing. En se baladant sur la bibliothèque numérique des références d’AMD, le site Videocardz a découvert le nom des premières références de la prochaine fournée de processeurs de l’américain. Des puces… qui ne sont pas encore officielles ! Quatre modèles ont pour l’heure fait surface :
• Ryzen 9 7950X
• Ryzen 9 7900X
• Ryzen 7 7700X
• Ryzen 5 7600X
Cette nouvelle famille de CPU de PC de bureau, nom de code « Raphael », sera la première à intégrer les nouveaux cœurs « Zen 4 » gravés en 5 nm, pourrait aller au-delà de 5 GHz et devrait prendre en charge la RAM DDR5 ou encore les disques durs SSD PCIe 5.0.
Mis à part quelques rumeurs sur la dissipation thermique du modèle le plus puissant – prévu pour s’afficher à 170W ! – ou encore le nombre de cœurs maximal qui pourrait atteindre 16c/32t, on ne connaît pas encore les détails de ces processeurs – quelle organisation interne, améliorations spécifiques, promesses de gains de performances, etc. Mais on connaît déjà la première cible marketing : les gamers.
Comme on l’a vu ci-dessus, les 4 références qui ont fuité du site officiel d’AMD sont toutes affublées d’un X. Un suffixe qui est la marque des versions les plus « musclées » d’AMD, et qui sont souvent les plus recherchées par les joueurs ou les utilisateurs qui cherchent à grappiller tous les pourcentages de puissance disponibles. En clair : des puces de niche qui ne cherchent pas les segments les plus volumiques des tours grand public.
Le fait que ces quatre références – dont deux Ryzen 9 ! – soient dans le haut de gamme a du sens dans le contexte actuel. Primo, certains gains de cette nouvelle plateforme se situent hors du CPU : RAM et SSD notamment. De nouveaux composants qui coûtent plus cher et ont donc moins de sens sur les machines moins onéreuses. Ensuite, si une nouvelle génération de microarchitecture est toujours la bienvenue, la génération précédente est déjà très puissante – oui, la question de la puissance suffisante se pose enfin. Finalement, il faut aussi poser le contexte global des semi-conducteurs : la pénurie actuelle fait que les places sur les lignes de production 5 nm sont chères, et que pour l’heure seules les puces à forte valeur ajoutée ont du sens.
S’il nous reste beaucoup de détails techniques à découvrir pour cette future génération de processeurs – qui devrait être dévoilée début août – on sait au moins qu’AMD a cherché à bien cibler plutôt que d’inonder le marché. Si la démarche est rationnelle, cela laisse cependant le champ à libre à Intel. Le leader du marché utilise en effet ce qui fut sa faiblesse ces 3-4 dernières années : ses usines qu’il possède et opère en propre. Non limité par un fabriquant tiers comme c’est le cas pour AMD (TSMC), Intel dispose à l’heure actuelle d’une énorme gamme de références pour PC de bureau (allez donc voir chez les cybermarchands) qui est vraiment disponible.
Source :
Videocardz