Apprenez à déchiffrer la nouvelle étiquette Énergie sur les smartphones et les tablettes

Apprenez à déchiffrer la nouvelle étiquette Énergie sur les smartphones et les tablettes


La nouvelle étiquette Énergie sur les smartphones et tablettes est une belle avancée pour les consommateurs de la zone UE. Mais encore faut-il comprendre ce qu’elle recoupe. Explication détaillée des divers éléments qui la composent.

Depuis le 20 juin 2025, l’Europe impose un ensemble de nouvelles règles aux constructeurs d’appareils électroniques, et en particulier aux fabricants de smartphones et tablettes, qui doivent désormais intégrer une étiquette Énergie.

Celle-ci ne manquera pas de vous rappeler la fameuse étiquette présente sur n’importe quel appareil électroménager depuis des années. Mais si l’on y regarde plus près, les éléments qui la composent sont bien différents.

Pour vous accompagner tout au long de cet article, nous allons nous baser sur une étiquette par exemple disponible sur le site mis en place par l’Union européenne. Celle-ci est visible ci-dessous et numérote les différents éléments intéressants. Nous allons les passer en revue.

© UE

Indice d’efficacité énergétique (EEI) (éléments 1,2 et 3)

L’indice d’efficacité énergétique (EEI) va de A à G, A étant la meilleure note et G la plus mauvaise. Pour le calculer, les constructeurs doivent respecter un cahier des charges strictes et l’indice peut évidemment faire l’objet de contrôle de la part des autorités, disponible directement en annexe de la directive votée en 2023 et ayant entrainé tous ces changements.

Parmi les obligations du test, on trouve par exemple l’utilisation du navigateur préinstallé sur le téléphone, l’absence de compte utilisateur, un écran réglé sur 200 cd/m², l’interface doit être réglée en mode clair, etc. Le smartphone ou la tablette effectue alors une série d’actions bien précises qui miment l’usage moyen d’un utilisateur : navigation internet, pause, jeu vidéo, streaming, transfert de données, etc.

Le smartphone va reproduire cette séquence en boucle jusqu’à ce qu’il s’éteigne. Cela donne alors une durée en heures que l’on peut apercevoir sur l’étiquette (élément 3). Cette durée est ensuite utilisée dans le calcul suivant, où END Device est la durée du test.

Téléchargement (17)
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« U nom » est le voltage nominal de l’appareil et « C rated » la capacité en mAh de la batterie. Le tout est donc multiplié par 1000 et donne une valeur qui permet de situer l’appareil. On obtient alors un nombre à virgule compris entre 1 et 3 environ. Il ne reste plus qu’à le situer dans ce tableau pour obtenir la fameuse lettre de l’indice (élément 1 et 2).

Efficacité énergétique Smartphones Europe
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Précision importante : l’EEI d’un « smartphone ou d’une tablette doit être calculé avec la version du système d’exploitation installée sur le modèle du produit à la date de sa mise sur le marché », précise la directive. Tant que le produit est sur le marché, sous-entendu en vente, les constructeurs devront mettre à jour l’EEI à chaque mise à jour du système d’exploitation.

L’indice pour les chutes (élément 4)

L’étiquette intègre un indice de chute. Celui-ci est classé de A à E. Il n’est pas mesuré de la même façon pour les smartphones classiques et les smartphones pliants. L’Europe fait également le distinguo entre les tablettes et les tablettes pliables, qu’on comprend comment étant les smartphones au format livre comme le futur Galaxy Z Fold 7.

Indice Chute Ue étiquette
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Sans entrer dans le détail du tableau, retenez que chaque note est obtenue en fonction d’un nombre de chutes de 1 m effectuées par l’appareil « sans défaut. » Il est important de noter qu’une simple vitre d’écran fracturée n’est pas considérée comme un défaut. L’UE fait ici référence à un appareil toujours fonctionnel. Si après une chute, il perd l’usage de sa connectivité WiFi ou de son micro par exemple, il ne sera plus considéré comme fonctionnel.

Pour obtenir la meilleure note, voici le nombre de chutes que doivent obtenir différents appareils :

  • Plus de 270 pour un smartphone ;
  • Plus de 208 pour une tablette ;
  • Plus de 210 pour un smartphone pliable fermé, plus de 45 s’il est ouvert ;
  • Plus de 182 pour une tablette pliable fermée, plus de 20 s’il est ouvert.

Le nombre de cycles de batterie (élément 5)

Le nombre de cycles de batterie indiqué sur l’étiquette (élément 5) indique le nombre de cycles de charge et décharge qu’il est possible d’effectuer avant que la batterie n’atteigne 80 % de sa capacité nominale de départ. L’appareil va être « utilisé » via un script automatisé plus ou moins costaud, appelé taux de décharge par le document.

Le constructeur effectue donc 500 cycles avec une utilisation relativement modeste, un taux de décharge de 0,2 C, mesure la capacité puis passe ensuite sur un usage un peu plus costaud, 0,5 C, par tranche de 99 cycles, entrecoupés d’un cycle modeste à 0,2 C où une mesure de la capacité de la batterie est effectuée. Il semble donc impossible qu’un appareil affiche un nombre de cycles qui ne soit pas rond. Nous aurons forcément quelque chose terminant par un zéro. A priori, aucun appareil ne devrait être mesuré sous les 500 cycles.

L’indice de réparabilité (élément 6)

Quant à l’indice de réparabilité, l’élément 6 sur l’étiquette, nous ne pourrons pas entrer autant dans le détail que sur le reste, tant le calcul est complexe. Retenez simplement qu’il mêle six scores différents :

  • Le score de « profondeur de désassemblage », mesurant la complexité du démontage d’un produit basé sur le nombre d’étapes nécessaires sans endommager le produit.
  • Le score de fixation, qui mesure la quantité d’éléments servant à fixer les éléments entre eux présents dans l’appareil, mais aussi leur difficulté à être réutilisés (vis, colle, etc.).
  • Le score d’outils qui mesure la disponibilité et la complexité des outils impliqués ;
  • Le score de pièces de rechange qui mesure là encore leur disponibilité ;
  • Le score de mise à jour logicielle, qui mesure la durée de mise à jour. Le meilleur score est obtenu à partir de 7 ans. En dessous de 5 ans, le produit n’obtient pas de points ;
  • Le score « d’informations sur les réparations » qui s’intéresse à la disponibilité d’une documentation sur la réparation du produit.

Indice d’étanchéité (élément 7)

C’est le plus simple à expliquer, puisqu’il est d’ores et déjà bien intégré au fonctionnement de l’industrie Tech. L’indice d’étanchéité utilisé par l’Europe est l’indice de protection (IP).

Pour rappel, il se compose de deux chiffres. Le chiffre de gauche, allant de 0 à 6, renseigne sur la protection contre les poussières, les corps solides, etc. Le second chiffre, allant de 0 à 9, renseigne sur la protection contre l’eau. Retenez qu’à partir de 7, une immersion est possible, et qu’avant cela il ne s’agit que d’une projection contre les jets d’eau et projection.

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