attention à la douloureuse à partir de février

bonne nouvelle pour le bouclier tarifaire


Avec le conflit entre Ukraine et Russie faisant grimper les prix de l’énergie et la crise énergétique avec une France sous-alimentée du fait de la mise à l’arrêt d’une partie du parc nucléaire pour maintenance en 2022, le gouvernement avait mis en place un bouclier énergétique pour limiter la hausse des tarifs de l’énergie pour les ménages.

Ce bouclier tarifaire a été prolongé en 2023 et reste en partie actif en 2024, avant sa disparition programmée l’an prochain. Peu à peu, la part des dépenses prises en charge par l’Etat diminue, ce qui conduit à des hausse progressives des tarifs.

En 2023, les prix de l’électricité ont donc augmenté de 10% en février puis de 15% en août et le prochain rééquilibrage doit se faire dans quelques jours. Toute la question était de savoir quel pourcentage serait décidé.

Des hausses importantes et régulières depuis 2022

La Commission de Régulation de l’Energie (CRE) avait calculé une hausse mécanique de 10 à 20% mais c’est l’Etat qui a le dernier mot sur le sujet et le ministre de l’Economie Bruno Le Maire avait rapidement affirmé que la hausse de février 2024 ne dépasserait pas 10%.


La situation du marché énergétique s’est largement assainie depuis 2022, les cours du pétrole sont à la baisse et les réacteurs nucléaires sont de nouveau opérationnels, ce qui ne fait d’ailleurs pas craindre de coupures d’électricité cet hiver, tout en donnant à l’Hexagone un rôle d’exportateur d’électricité de premier plan.

Les associations de consommateurs comme l’UFC-Que Choisir ont donc appelé à un gel ou à une augmentation des prix de l’électricité fondée sur le taux d’inflation, d’autant plus que la hausse prévue est essentiellement fiscale en relevant le droit d’accise sur l’électricité, qui avait été artificiellement abaissé lors de l’instauration du bouclier tarifaire.

Une hausse moins de 10% mais…

Le gouvernement a fait son choix et c’est finalement une hausse des tarifs comprise entre 8,6% (tarif de base) et 9,8% (tarif réglementé) qui attend les ménages français à parti du mois de février 2024.

C’est en effet inférieur à 10% comme l’avait promis le ministre de l’Economie, diront les optimistes, mais cela va tout de même constituer une hausse des prix de l’électricité cumulée de l’ordre de 40% depuis 2022.

Le gouvernement explique que cela va dans le sens d’une nécessaire sortie du bouclier énergétique qui pèse trop lourd sur les dépenses publiques. Cela doit également contribuer à l’investissement de nouvelles capacités de production électrique alors que les besoins s’annoncent immenses dans la perspective de décarbonation de l’industrie et plus globalement des activités humaines.

Il ne faudra sans doute pas attendre longtemps avant d’entendre la réaction des associations de défense de consommateurs et cela commence avec la CLCV qui estime que « c’est trop » alors qu’une bonne partie des ménages français souffre encore des effets de l’inflation et que cela arrive à un moment inopportun en pénalisant les foyers se chauffant à l’électricité.

Près de 10% de hausse en plus, c’est aussi une mauvaise nouvelle pour le coût du plein des véhicules électriques alors que le gouvernement fait tout pour inciter la population à se tourner vers cette motorisation.

Et ce n’est pas fini puisque le bouclier tarifaire est censé prendre à sa charge encore un tiers du prix réel de l’électricité. La douloureuse devrait encore s’amplifier en août prochain.



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