Si vous habitez Lyon ou êtes de passage sur les grands axes urbains M6 / M7 traversant une partie de la ville, vous avez peut-être remarqué ces panneaux arborant un losange au-dessus de la file la plus à gauche.
Sa signification peut vous avoir échappé mais il s’agit d’un marquage signalant une voie réservée au covoiturage. Il n’est en principe possible de l’emprunter que si le véhicule comprend des passagers, en plus des taxis et des bus mais aussi des véhicules zéro émission, qui bénéficient d’une dérogation.
Nouveau moyen de détection
Elle constitue une expérimentation pour tester la possibilité de fluidifier la circulation en réservant une voie au covoiturage afin d’en favoriser la pratique. Une nouvelle étape dans cette expérience va être franchie avec le test de radars thermiques.
Credit : Metropole Grand Lyon
Ces derniers seront chargés de détecter la présence de passagers dans les véhicules et de photographier les plaques d’immatriculation des véhicules n’ayant que le conducteur à bord, ce qui pourra déboucher sur une verbalisation.
Ce nouveau type de radar doit permettre une détection même avec des vitres teintées mais il reste à voir s’il pourra repérer la présence de jeunes enfants dans des sièges enveloppants, notamment lorsqu’ils sont dos à la route.
Mettre en valeur le covoiturage
Lyon fait partie des premiers territoires à expérimenter ce dispositif répressif, en attendant de le généraliser. Pour rappel, le gouvernement a mis en place des incitations financières au covoiturage afin d’essayer d’en accroître la pratique, de manière à réduire le nombre de véhicules dans le trafic et de réduire les embouteillages quotidiens à l’entrée des grandes agglomérations, et par conséquent la pollution par émission de gaz à effet de serre.
L’expérimentation des radars thermiques doit débuter dans les mois qui viennent et le simple rappel à la loi pour les automobilistes seuls, à l’efficacité faible, pourrait se transformer prochainement en contravention.
Les tests devront valider l’efficacité des radars dont il est précisé que s’ils ne sont pas fiables à 100%, ils peuvent être homologués dès lors que la marge d’erreur est de moins de 4%.