Les lunes de Jupiter et de Saturne intéressent vivement les scientifiques dans la mesure où certaines d’entre elles pourraient être propices au développement d’une vie extraterrestre.
Les mondes glacés, en cachant sous leur croûte un océan liquide, vont faire l’objet d’analyses plus poussées ces prochaines années. La lune Encelade de Saturne est à ce titre intéressante à plus d’un titre car en plus de ces conditions initiales, elle semble disposer de sources d’énergie interne comme l’a encore démontré le long panache de vapeur d’eau détecté par le télescope spatial James Webb.
Comme un nouvel indice pointant vers ce satellite naturel pour guetter des formes de vie non terrestres, un élément inédit a été repéré dans son environnement. Une étude parue dans Nature et analysant les données de la sonde Cassini (qui a exploré Saturne et ses lunes dans les années 2010) suggère que du phosphore serait présent sur Encelade.
Du phosphate en abondance dans l’océan enceladien
L’élément serait ainsi présent sous forme de phosphates dans l’océan liquide caché sous la croûte glacée d’Encelade et épisodement expulsé avec les geysers et dans les blocs de glace de la surface.
Or le phosphore est l’un des éléments constitutifs des ADN et et ARN (sous forme de phosphate) des créatures vivantes et participe aux cycles de transport d’énergie du vivant et à la création des membranes cellulaires. On le trouve aussi dans les os et les dents.
Découvrir sa présence relativement abondante sur Encélade porte donc de nouveaux espoirs quant à la découverte potentielle de formes de vie, même si ce n’est toujours pas une preuve directe de l’existence d’extraterrestres saturniens.
Sur la piste du vivant extraterrestre
Cela suggère tout de même qu’Encelade dispose de l’environnement nécessaire et des ingrédients pour faire émerger de la vie hors de notre planète Terre. Pour les auteurs de l’étude, la prochaine étape serait donc d’aller visiter l’océan de la lune de Saturne pour vérifier s’il est habité.
La NASA, via le JPL (Jet Propulsion Laboratory), travaille justement à des prototypes de rover aux formes serpentines capables d’affronter des terrains inégaux inaccessibles aux rovers à roues et de se faufiler dans les puits de geyser et les failles de glaciers. Comme ceux d’Encelade, par exemple….