bientôt des étiquettes d’avertissement sur les réseaux sociaux ?

Santé Mentale Jeunes


Les réseaux sociaux vont-ils devoir afficher des étiquettes prévenant les enfants et les ados des dangers que représentent ces sites ? C’est en tout cas la proposition du directeur général de la santé américain.

Les réseaux sociaux sont un miroir déformant de la réalité. Leurs effets néfastes sur la santé des utilisateurs les plus jeunes et sur les ados ont été détaillés dans plusieurs études qui ont constaté une hausse des actes d’automutilation et du taux de suicide depuis l’apparition de Facebook, Instagram, Snapchat et autres. Meta a d’ailleurs été ciblé par une plainte de 41 États américains en raison de son impact sur la santé mentale des jeunes.

Lire Comment les réseaux sociaux détruisent la santé mentale des enfants et des adolescents

Vivek Murthy, le US Surgeon General (l’équivalent américain du directeur général de la santé), ne dit pas autre chose : « La crise de santé mentale chez les jeunes est une urgence — et les réseaux sociaux se sont révélés être un facteur important », affirme-t-il dans une tribune publiée dans le New York Times.

Le lien entre la dégradation de la santé mentale et la fréquentation des réseaux sociaux demeure toutefois combattu par certains experts et, bien sûr, par les opérateurs des réseaux sociaux qui ont plutôt tendance à glisser ces histoires sous le tapis.

Vivek Murthy demande que soit mis en œuvre le principe de précaution, en imposant une étiquette d’avertissement sur les réseaux sociaux, à l’image de ce qu’on trouve sur les paquets de cigarettes ou les bouteilles d’alcool. Elle indiquerait que ces plateformes sont associées à des risques importants pour la santé mentale des adolescents. Cette information rappellerait également aux parents et aux adolescents que les réseaux sociaux ne sont pas sûrs.

Le responsable de la santé publique insiste également sur la nécessité d’une plus grande transparence de la part des entreprises gérant les réseaux sociaux, en particulier leurs effets sur la santé. Un vœu pieux ? Sans mesures législatives pour imposer des changements, les plateformes ont le champ libre — sauf en Europe où s’applique le règlement sur les services numériques (DSA) qui impose une plus grande transparence.

Plus près de nous, Emmanuel Macron a redit la semaine dernière son intention d’interdire les smartphones aux enfants de moins de 11 ans, et les réseaux sociaux aux moins de 15 ans.

Lire Emmanuel Macron veut interdire les téléphones aux enfants de moins de 11 ans

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Source :

NYT



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