Selon les dernières données de l’Ademe, le numérique représentait en France en 2022 4,4% des émissions carbone du pays. Les terminaux équivalent à 50% des émissions du numérique, devant les datacenters (46%) et les réseaux.
Pour réduire les impacts, les entreprises s’attaquent donc à l’empreinte carbone de leur parc informatique, notamment en allongeant le cycle de vie des appareils.
Une opportunité économique pour BNP Paribas 3 Step IT.
Jusqu’à 400.000 équipements retraités par an
Joint-venture de la branche financement du groupe bancaire, BNP Paribas Leasing Solutions, et du spécialiste finlandais de la gestion du cycle de vie des équipements technologiques 3stepIT, elle commercialise des services dédiés aux entreprises.
Afin d’accroître ses capacités en matière de reconditionnement IT, BNP Paribas 3 Step IT a inauguré un nouveau centre. D’une superficie de 3500 m2, le site est implanté dans les Yvelines. Sa fonction est de traiter des équipements informatiques pour des clients européens de BNP Paribas, mais aussi pour ses propres entités.
Dans un communiqué, le groupe financier annonce ses ambitions :
- Le reconditionnement de 100.000 équipements informatiques dès cette année
- A terme (l’échéance n’est pas précisée), il estime possible d’atteindre jusqu’à 400.000 équipements retraités par an
Rachat de parc pour recyclage ou reconditionnement
L’inauguration d’un nouveau centre est présentée par la banque comme le moyen “de fournir des services de gestion du cycle de vie des équipements informatiques plus efficaces et durables.” Le site opéré par BNP Paribas 3 Step IT pourra aussi procéder à du rachat de parc informatique existant.
Les entreprises pourront par ce biais céder leurs appareils hors service. Ils seront reconditionnés ou recyclés “de manière responsable.” BNP Paribas assurera également la suppression sécurisée des données des terminaux.
Pour les PDG de BNP Paribas 3 Step IT et de Leasing Solutions, Carmen Ene et Neil Pein, l’ouverture du centre est synonyme de promotion de la circularité et de l’utilisation durable des ressources.
Impact des terminaux lors de la fabrication
Commercialement, elle signifie plus de services pour les clients professionnels en matière de “transition vers des actifs informatiques plus sobres en ressources et à faible empreinte carbone.” Or, il y a urgence à agir.
Faute d’actions, l’Ademe table sur un triplement de l’empreinte du numérique et de sa consommation électrique d’ici 2050. La consommation augmenterait d’environ 80% pour atteindre 93 TWh (dont 39 TWh dus aux centres de données). Soit 20% de la consommation d’électricité française de l’année 2023.
Si le poids des terminaux dans la facture écologique du numérique est si important, c’est en grande partie lié à leur phase de fabrication. Elle représente 78% de l’empreinte environnementale des terminaux. En comparaison, l’utilisation équivaut à 21 % de leur passif environnemental.