Les efforts se multiplient pour tenter de prolonger la durée de vie des produits électroniques, coûteux à produire et consommateurs des ressources de la planète. Diverses initiatives sont mises en place pour tenter de faire changer les habitudes de consommation : filières de recyclage, développement des produits reconditionnés et de l’économie circulaire, indice de réparabilité…
A ces mesures s’en ajoute une nouvelle. Le bonus réparation pour les appareils électroniques lancé par le gouvernement ce 15 décembre, mais dans une première phase de test, « vise à encourager les consommateurs à réparer leurs appareils électriques et électroniques au lieu de les remplacer« .
Des dizaines de familles de produits concernées
Il se prépare sous la forme d’un forfait allant de 10 à 45 € et financé par un fonds de 410 millions d’euros pour six ans. Différentes catégories de produits électroniques et électroménagers sont concernées avec la volonté de couvrir 10 familles d’équipements dès 2023.
Elles seront rejointes par d’autres catégories les années suivantes (imprimantes, robots culinaires, fours à micro-onde, friteuses puis climateurs mobiles, seche-cheveux, ventilateurs…) pour couvrir « jusqu’à 68 équipements électriques ménagers d’ici à 2025« .
Comment cela fonctionne ?
Les produits éligibles devront être détenus par les ménages et avoir été achetés en France. Le bonus réparation ne concerne par ailleurs que les équipements non couverts par les garanties légales (et extensions de garantie) ou des assurances.
Pour autant, les appareils dégradés d’un fait d’un usage non conforme ne seront pas éligibles, pas plus que le remplacement des consommables, hors batterie de téléphone portable.
Il s’agit ici bien de favoriser la réparation d’objets du quotidien ayant dépassé les périodes de garantie et pouvant être remis en état afin de prolonger leur durée de vie plutôt que d’en changer pour un produit neuf, ce qui aura aussi un impact sur les volumes de déchets électriques et électroniques (DEEE), toujours problématiques à recycler.
Le bonus réparation fonctionne comme un forfait déduit du coût de la réparation. Il faudra se rendre sur le site ecosystème.eco pour trouver un point de réparation labellisé, les réparateurs pouvant obtenir un label QualiRépar pour gagner en visibilité.
Il n’y a donc pas de demande de remboursement à effectuer et le montant du bonus réparation est directement appliqué sur la facture de réparation. Tout se passe au niveau des réparateurs, un mécanisme voulu pour sa simplicité mais qui fait grincer des dents certains observateurs y voyant plus une aide aux réparateurs qu’une véritable incitation pour le consommateur.