Ils permettent d’inspecter des infrastructures, de venir en aide aux pompiers dans les montagnes ou d’assurer une surveillance… Les drones sont entrés dans le paysage il y a une dizaine d’années, et la Commission européenne entend mieux accompagner leur développement. Mercredi 30 novembre, l’exécutif bruxellois a dévoilé sa nouvelle stratégie, dite « drone 2.0 », pour accompagner l’essor d’un marché qui pourrait peser, selon ses estimations, 14,5 milliards d’euros en 2030. Et employer près de 145 000 personnes sur le continent.
Au niveau communautaire, des réglementations ont été prises dès 2014 afin d’harmoniser les normes, règles et autres procédures quant à l’exploitation de ces engins de tailles variées. « Les normes européennes sont déjà très avancées, mais nous avons décidé de mettre à jour nos exigences », souligne Adina Valean, la commissaire aux transports. Pas moins de dix-neuf actions ont été identifiées en vue de « créer l’environnement réglementaire et commercial adéquat pour l’espace aérien et le marché des drones de demain ».
A terme, Bruxelles souhaite que ces engins offrent des services d’urgences, de cartographie, d’imagerie, d’inspection ainsi que de livraison urgente de petits envois, tels que des échantillons biologiques ou des médicaments. En parallèle, la Commission européenne veut encadrer le développement des taxis aériens.
S’assurer de l’acceptabilité des nouveaux aéronefs
« Avec l’arrivée d’une nouvelle génération d’aéronefs à propulsion électrique capables de fonctionner dans un environnement urbain et régional, nous devons veiller, outre au maintien de la sécurité des opérations dans notre espace aérien, à ce que les conditions répondent à la fois aux besoins commerciaux des exploitants et aux attentes des citoyens en matière de respect de la vie privée et de sécurité », précise la commissaire roumaine.
Bruxelles anticipe notamment les Jeux olympiques de Paris, en 2024, qui souhaitent étrenner les premiers taxis volants. Le 11 novembre, le prototype VoloCity de l’entreprise Volocopter, en lien avec Groupe ADP et la RATP, a effectué ses premiers tests grandeur nature sur l’aéroport de Pontoise (Val-d’Oise), dans la banlieue parisienne.
Pour s’assurer de l’acceptabilité de ces nouveaux aéronefs, Bruxelles va créer une plate-forme en ligne visant à aider l’ensemble des parties prenantes – des pouvoirs publics aux entreprises, en passant par les ONG – à mettre en œuvre cette mobilité aérienne innovante. « Avant de faire progresser ces technologies, il faut s’assurer que les drones obtiennent l’appui de la société », précise l’exécutif.
Il vous reste 32.06% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.