L’Ukraine a lancé une cyberattaque d’ampleur contre la Russie en Crimée. L’opération a paralysé les opérateurs russes présents sur le territoire, entravant pendant un temps la propagande du Kremlin.
La cyberguerre en Ukraine se poursuit. Plus de deux ans après l’incursion russe sur le territoire ukrainien, Moscou continue d’orchestrer une série de cyberattaques pour déstabiliser son ennemi. Il y a quelques mois, la Russie a d’ailleurs mis à mal l’infrastructure Kyïvstar, un opérateur mobile ukrainien. Au terme de l’opération, plus de 25 millions d’Ukrainiens ne pouvaient plus téléphoner, envoyer de SMS ou se connecter à l’Internet mobile.
En guise de représailles, le gouvernement de Volodymyr Zelensky a chargé la direction générale du renseignement du ministère de la Défense de l’Ukraine de s’en prendre aux opérateurs russes en Crimée. Comme le rapporte la presse ukrainienne, le renseignement militaire a en effet orchestré une attaque DDoS contre les opérateurs de télécommunication localisés dans les territoires annexés par la Russie. L’offensive a été menée fin mai, mais elle n’a été divulguée qu’en début juillet.
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Une panne de seize heures
L’attaque a privé 250 000 abonnés de communication pendant au moins seize heures. Certaines parties du réseau sont restées hors d’atteinte durant deux jours. Interrogé par la presse, Ivan Zima, PDG de l’opérateur Krymtelecom, assure qu’il s’agit de la cyberattaque « la plus puissante à laquelle » ils n’ont jamais été confrontés.
Les opérateurs affectés ont eu du mal à reprendre le contrôle de la situation, d’autant plus que de nombreux abonnés, redoutant une tentative de fraude, ont « refusé de fournir leurs coordonnées ». De plus, 20 % des abonnés ont même « refusé de moderniser l’équipement réseau ». Cette mesure devait éviter le déploiement d’autres cyberattaques du même acabit dans un avenir proche.
La cyberattaque n’a pas uniquement coupé les communications des habitants de la Crimée. Elle a aussi et surtout paralysé une grande partie des infrastructures appartenant aux occupants russes, dont « des serveurs de médias de propagande, des serveurs des autorités d’occupation locales, des centres de contact », des « systèmes de paiement » ou encore « le réseau des aéroports ».
Ce n’est pas la première offensive ukrainienne à l’encontre des infrastructures de télécommunication russes. En septembre 2023, l’Ukraine avait déjà déployé une cyberattaque, qualifiée de « sans précédent » par la Russie, sur l’intégralité de la Crimée. L’offensive avait provoqué une panne du réseau Internet sur tout le territoire.
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Source :
24Tv.ua