L’Ukraine mise sur les NFT pour sauver son patrimoine culturel de la guerre. Toutes les oeuvres d’Art seront numérisées sur la blockchain.
L’Ukraine vient d’annoncer son intention d’utiliser les tokens non fongibles (NFT) pour protéger son patrimoine culturel. Michael Chobanian, responsable de la Blockchain Association of Ukraine (ABU), a annoncé le projet lors de la conférence Consensus 2022 au Texas.
L’initiative vise à préserver « l’ADN du peuple ukrainien » face à l’invasion de l’armée de la Russie. « En ce moment, ils bombardent des musées, des églises et des sites culturels », explique Michael Chobanian. Pour éviter les dégâts, plusieurs musées ont d’ailleurs mis les tableaux et sculptures en leur possession à l’abri.
L’Ukraine fait le pari des NFT et de la blockchain
« Avant qu’elles ne soient détruites… nous allons numériser chaque œuvre d’art ou d’histoire que nous avons dans les musées. Nous allons les transformer en NFT et les inscrire sur la blockchain », poursuit le responsable.
Une fois inscrites sur la chaîne de blocs, les oeuvres seront sauvées des exactions de l’armée russe… leur représentation et souvenir tout au moins. La blockchain, la technologie sur laquelle reposent la plupart des cryptomonnaies, permet de stocker des informations de manière inviolable et infalsifiable.
Pour se protéger des acteurs malveillants et des attaques, la blockchain repose, dans la plupart de cas, sur une infrastructure décentralisée. Concrètement, il faut obtenir l’accord de l’entièreté des participants pour effectuer un changement, ce qui complique la tâche des pirates.
Les NFT ne permettront pas uniquement de préserver la culture ukrainienne. En ajoutant les oeuvres sur la blockchain, il sera également possible d’ouvrir le monde entier au patrimoine de la nation. Les oeuvres seront visibles par les internautes de tous les pays.
Pour préserver le patrimoine de l’Ukraine, l’association va s’appuyer sur NEAR Protocol (NEAR), une blockchain conçue pour faciliter les échanges entre les développeurs et les utilisateurs. Le réseau est également capable de gérer les transactions très rapidement.
Alex Bornyakov, vice-ministre ukrainien au ministère de la Transformation numérique, s’est joint à l’annonce. Néanmoins, le projet n’est pas porté par le gouvernement de l’Ukraine. Il émane des défenseurs de la cryptomonnaie du pays. « C’est un projet national, pas un projet privé », souligne Michael Chobanian.
Un musée numérique et un cadre légal pour la crypto
L’Ukraine a déjà démontré son intérêt pour les tokens non fongibles cette année, malgré l’effondrement du marché des NFT. Quelques semaines après l’invasion russe, le gouvernement du pays a ouvert un musée numérique appelé MetaHistory NFT Museum. Les oeuvres représentées visent à documenter la guerre et les dégâts provoqués par l’armée russe.
Le gouvernement ukrainien pousse également l’adoption des cryptomonnaies auprès de la population. Peu avant les premières frappes, un projet de loi offrant un cadre légal aux crypto-actifs, comme le Bitcoin (BTC) ou l’Ether (ETH), a été adopté. Il a été ratifié par le président Volodymyr Zelensky quelques semaines plus tard.
Source :
Coindesk