De la montre connectée au compteur de gaz communicant, en passant par les capteurs industriels mesurant la chaleur, la pression ou les vibrations, les objets connectés ont envahi notre quotidien. Le cabinet d’études de marché IoT Analytics en dénombrait 14,4 milliards en 2022. Un nombre appelé à quasiment doubler d’ici 2025, pour atteindre les 27 milliards.
Si les appareils grand public dédiés au bien-être ou à la domotique font appel au Wi-Fi et aux réseaux cellulaires, les objets, eux, B to B empruntent des infrastructures bas débit dédiées. Faiblement énergivores, ces réseaux étendus à longue portée ou LPWAN (Low Power Wide Area Networks), tels que Sigfox ou LoRA (Long Range), sollicitent le moins possible des objets aux ressources contraintes.
Les performances techniques apportées par la 5G – débit élevé, faible latence, capacité accrue – ne correspondent pas nécessairement aux attentes d’industriels. Contraints par la petite taille de leurs objets, ils ne peuvent pas toujours embarquer une carte SIM, même virtuelle. Prévus pour durer des années, il s’agit aussi de préserver leur autonomie par une consommation frugale de leurs ressources.
Combler le vide entre les réseaux IoT bas débit et la 5G
Pour autant, la 5G se devait d’occuper ce terrain. Les réseaux mobiles de cinquième génération répondent déjà aux standards de communication bas débit LTE-M et NB-IoT (Narrowband IoT), concurrents de LoRA et Sigfox, sur le marché du machine to machine (M2M).
Plus récemment, une 5G spécifiquement dédiée aux appareils dits à capacité réduite (RedCap pour reduced capability) a émergé. Baptisée 5G NR-Light (NR pour New Radio), cette 5G « light » est issue de l’avant-dernière édition (version 17) de la norme 5G publiée en 2022 par le 3GPP, l’organisme chargé de définir les standards internationaux des réseaux mobiles.
L’objectif de cette 5G NR-Light vise à étendre l’écosystème 5G aux appareils nécessitant des débits plus élevés que dans le cas des réseaux LPWA, tout en limitant leur consommation énergétique. Cela peut être le cas, par exemple, de dispositifs médicaux ou de caméras de surveillance.
Pour cela, la 5G NR-Light utilise la bande banque médiane du spectre – 3,5 GHz et 4,9 GHz – offrant un débit moins élevé que les ondes millimétriques, situées au-delà de 30 GHz, ultra-rapides mais à la couverture limitée.
Pas de commercialisation avant 2024
Cette 5G NR-Light est aujourd’hui sur la rampe de lancement. Qualcomm vient d’annoncer le premier modem compatible au monde. Selon le fabricant de puces, Snapdragon X35 présente un design simplifié, une taille réduite et une efficience énergétique « remarquable ».
Avec cette plateforme, Qualcomm vise le milieu de gamme, en équipant aussi bien les objets IoT industriels d’entrée de gamme que les appareils grand public de masse comme les lunettes de réalité augmentée. Qualcomm fait aussi le pari d’une migration des objets actuellement basés sur les réseaux 2G/3G/4G vers cette 5G allégée.
Qualcomm promet un débit de 220 Mb/s en téléchargement, et de 100 Mb/s en envoi. Pour assurer une géolocalisation précise de l’objet, son modem pend en charge le standard GNSS (global navigation satellite systems). Si les fabricants auront accès au Snapdragon X35 dans « le courant de l’année 2023 », les premiers produits dotés de ce modem ne devraient pas être commercialisés avant le début de l’année 2024.
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