Huawei continue de consolider sa présence sur le marché des montres connectées, et cette Watch Fit 4 Pro vient enrichir son offre avec une promesse alléchante : proposer une expérience haut de gamme dans un format compact et sportif pour un prix abordable de 280 euros. Ni totalement orientée vers le lifestyle, ni 100 % tournée vers la performance brute, cette montre hybride mise sur un équilibre intelligent entre design premium, fonctions santé très poussées, GPS double bande et une autonomie qui se démarque. Nous l’avons portée plusieurs jours pour notre test et vérifier ce qu’elle a dans le boîtier.
Design & finition : de vrais matériaux premium pour un gabarit ultra-compact
Sur le papier, la Watch Fit 4 Pro semble n’être qu’une évolution de la Fit 4 standard. Mais un coup d’œil et quelques minutes au poignet suffisent à comprendre qu’on a affaire à un produit beaucoup plus ambitieux. D’abord grâce au choix des matériaux. La montre combine une lunette en alliage de titane, un verre saphir résistant aux rayures et un fond de boîtier en aluminium de grade 550 MPa. Ce trio de matériaux n’est pas seulement esthétique : il renforce réellement la durabilité de l’ensemble, sans faire grimper le poids. La montre ne pèse que 30,4 g (hors bracelet).

Le boîtier, compact (44,5 × 40 × 9,3 mm), épouse bien le poignet sans jamais gêner. Que l’on choisisse le bracelet fluoroélastomère (plus sportif) ou nylon (plus habillé), l’ensemble reste très agréable à porter, même la nuit. Notre exemplaire de test bleu se distingue par une finition subtilement métallisée qui capte la lumière sans trop en faire.

Ce design reste toutefois largement inspiré de l’Apple Watch Ultra 2. Même Huawei ne s’en cache pas en ayant axé une partie de sa campagne de promotion en la comparant avec la montre américaine. Un choix esthétique plutôt sportif donc, mais qui s’accorde aussi très bien à une chemise.

Ergonomie, écran et navigation : du tactile très fluide, une couronne enfin utile
Le format rectangulaire permet à la Watch Fit 4 Pro d’embarquer un écran de 1,82 pouce. Il s’agit d’une dalle AMOLED particulièrement réussie, avec une luminosité maximale annoncée à 3 000 nits. En extérieur, même en plein soleil, la lisibilité est excellente. La densité de pixels (347 ppi, 408 x 408 pixels) assure une bonne finesse d’affichage, avec des interfaces nettes et des cadrans toujours lisibles.

Huawei a intégré une couronne rotative qui permet de naviguer dans les menus, de défiler rapidement entre les widgets ou d’interagir avec certaines notifications. Ce n’est pas aussi abouti que la Digital Crown d’Apple, mais cela reste un vrai plus ergonomique. On peut ainsi éviter de trop balayer l’écran tactile, ce qui est toujours appréciable pendant une séance de sport ou avec des doigts mouillés.

La navigation reste fluide, avec des animations bien calibrées. Huawei maîtrise son interface maison HarmonyOS. Les menus sont logiques, les tuiles personnalisables, et tout répond au doigt et à l’œil. Comme on va le voir, il ne s’agit pas ici d’un OS ouvert comme Wear OS, mais dans un usage quotidien, cela ne se ressent quasiment pas.

Application et connectivité : un écosystème complet mais fermé
Pour paramétrer la montre, Huawei impose l’usage de son application maison, Huawei Health. Disponible sur Android, iOS et HarmonyOS, elle reste fonctionnelle et bien conçue. Le processus d’appairage est rapide, les synchronisations sont stables et les données remontent en détail dans les différents onglets. On y retrouve les infos classiques (pas, sommeil, fréquence cardiaque, stress), mais aussi des fonctions plus avancées comme l’ECG, la VFC (variabilité de la fréquence cardiaque), la rigidité artérielle, les analyses de sommeil profond ou le suivi du cycle menstruel.
En revanche, l’écosystème reste assez fermé. Il est toujours impossible d’installer de vraies applications tierces, faute de store véritablement ouvert. L’expérience reste donc très dépendante de ce que Huawei propose nativement. Et si la montre dispose d’un module NFC, celui-ci n’est pas encore fonctionnel pour le paiement mobile en France, faute d’accords bancaires. C’est un vrai manque pour un usage quotidien.

La montre peut recevoir les notifications du smartphone, mais ne permet pas d’y répondre. Elle intègre un micro et un haut-parleur, suffisants pour passer ou recevoir des appels si elle est connectée au téléphone. En revanche, pas d’eSIM ici : la Watch Fit 4 Pro ne fonctionne pas de manière autonome, contrairement à certaines concurrentes plus haut de gamme.

Suivi sportif et santé : une championne du cardio, du GPS et de l’analyse
C’est sur ce terrain que la Watch Fit 4 Pro marque le plus de points. Son GPS double bande (L1+L5), associé à un baromètre et à la possibilité d’afficher des cartes de navigation hors ligne, assure un suivi ultra-précis des trajets. Que l’on coure en ville ou en forêt, le signal est rapide à accrocher et très stable. La montre affiche les tracés avec une justesse remarquable, y compris dans des zones complexes.

Du côté du suivi de la santé, Huawei propose un ensemble de capteurs très complet. Fréquence cardiaque en continu (avec une excellente réactivité pendant les exercices fractionnés), taux d’oxygène dans le sang (SpO₂), électrocardiogramme, suivi du stress, de la variabilité cardiaque et du sommeil (avec détection des troubles respiratoires), tout y est. L’analyse est poussée, souvent plus fine que sur les modèles de même gamme chez Fitbit ou Xiaomi. Mention spéciale au suivi du sommeil, particulièrement détaillé, qui segmente efficacement les cycles, les réveils, et propose des recommandations claires.
Huawei pousse aussi très fort le suivi sportif avec plus de 100 modes intégrés, dont des profils « pro » pour la course à pied, la randonnée, le triathlon, la natation, le ski, le golf ou encore l’apnée. Ces profils fournissent des métriques avancées comme la VO2max, l’indice de récupération, les zones de cardio ou encore la charge d’entraînement. Le coach virtuel AI Running reste une vraie valeur ajoutée pour progresser, surtout pour les débutants qui veulent structurer leurs séances.
En pratique, les mesures sont fiables, les capteurs réactifs, et la montre ne perd pas le fil pendant l’effort. On aurait apprécié pouvoir exporter plus facilement les données vers d’autres plateformes sportives (comme Strava), mais cela reste possible en bidouillant un peu l’appli, par exemple en exportant vers Apple ou Google Santé qui exporte ensuite vers Strava.
Autonomie : une endurance impressionnante malgré l’écran
C’est un autre point fort de cette Watch Fit 4 Pro : son autonomie. Huawei annonce jusqu’à 10 jours d’utilisation normale, 7 jours avec une charge sportive intense, et environ 4 jours en mode always-on activé. Des chiffres qui se vérifient dans les faits. En usage mixte (notifications, deux séances de sport, suivi du sommeil, écran avec always-on), la montre a tenu 4 jours sans sourciller.

C’est bien mieux que la moyenne du marché, surtout pour une montre avec un écran aussi lumineux et aussi complet. La recharge rapide permet en plus de récupérer une journée d’usage en seulement 10 minutes. Et il faut moins d’une heure pour passer de 0 à 100 %. De quoi repartir vite si on a oublié de la brancher la veille. Le chargeur sans fil est d’ailleurs compatible Qi.
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